Voyage autour de ma chambre, avec les cartes

Si proches et si lointaines

DOI : 10.35562/arabesques.1900

p. 3

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éditorial

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Texte

Le numéro d’été d’Arabesques est traditionnellement consacré à un thème qui nous fait voyager ou rêver. Cette année, confinement et déconfinement progressif obligent, le comité de rédaction d’Arabesques a décidé de nous faire voyager en bas de chez nous, et de s’intéresser aux cartes et aux cartothèques, qui sont proches, dans nos bibliothèques, et pourtant si éloignées, par leurs spécificités documentaires qui les placent réellement à part des autres types de documents.

Lire une carte, c’est déjà voyager, dans sa chambre, mais la cataloguer, c’est aller sur Mars, au moins par l’esprit. C’est ce que cette livraison d’Arabesques vous donnera à voir, sans débourser un centime en coûteux billets, ni perdre de temps à réserver des gîtes de charme au Jutland ou des backpackers néo-zélandais notés 8,5/10.

La bibliothéconomie des objets cartographiques, sur support physique ou virtuels, est un art complexe que nos auteurs décrivent dans les articles qui suivent avec une diversité de points de vue passionnante. Tout en nous révélant les principales évolutions du domaine, liées à la volonté de mieux servir la recherche et l’usage, en utilisant au mieux les innovations techniques et les connaissances acquises, ils nous font entrer dans le quotidien souvent méconnu de nos collègues cartothécaires.

Ils nous disent encore que, en France, nous atteignons à une vraie maturité, visible au travers des réseaux de professionnels - GéoRéseau en est l’exemple, et au déploiement d’outils collaboratifs désormais soutenus par le GIS Collex-Persée, comme l’est maintenant la plateforme Cartomundi.

Ils nous préviennent cependant que la route sera encore longue jusqu’au catalogage de la dernière carte rangée en magasin ou numérisée, mais peut être pourrons-nous arriver plus vite au terme du voyage grâce aux vocations que fera naître ce dossier d’Arabesques.

Bonne découverte, bel été à toutes et tous, et bon déconfinement bien sûr.

 

 

Tempête solide

À la mémoire de Stéphane Rey

Porte moi sur tes vagues dures, mer figée, mer sans reflux ; tempête solide enfermant le vol des nues et mes espoirs. Et que je fixe en de justes caractères, Montagne, toute la hauteur de ta beauté.

L'œil, précédant le pied sur le sentier oblique te dompte avec peine. Ta peau est rugueuse. Ton air est vaste et descend droit du ciel froid. Derrière la frange visible d'autres sommets élèvent tes passes. Je sais que tu doubles le chemin qu'il faut surmonter. Tu entasses les efforts comme les pèlerins les pierres : en hommage.

En hommage à ton altitude, Montagne. Fatigue ma route : qu'elle soit âpre, qu'elle soit dure, qu'elle aille très haut.

Et, te quittant pour la plaine, que la plaine a de nouveau pour moi de beauté !

Victor Segalen, Stèles
section « Stèles au bord du chemin », 1912

Le 23 avril 2020, notre collègue Stéphane Rey a été emporté brutalement par la maladie. Au nom des équipes de l'Abes, nous adressons nos sincères condoléances à sa famille et lui témoignons de notre affection et de notre profonde tristesse.
https://fil.abes.fr/2020/04/24/labes-en-deuil-3/

Illustrations

 

Citer cet article

Référence papier

David Aymonin, « Voyage autour de ma chambre, avec les cartes », Arabesques, 98 | 2020, 3.

Référence électronique

David Aymonin, « Voyage autour de ma chambre, avec les cartes », Arabesques [En ligne], 98 | 2020, mis en ligne le 09 juillet 2020, consulté le 19 avril 2024. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=1900

Auteur

David Aymonin

Directeur de l’Abes

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