Vos avis

Participation, réactions, évaluation…

DOI : 10.35562/arabesques.2127

p. 4-8

Plan

Texte

400 professionnels des bibliothèques se réunissent aux Journées ABES ! « Un chiffre record pour une agence en pleine expansion », écrit Livres Hebdo (voir p. 21).

Globalement, on note un très fort taux de satisfaction, dans les commentaires en réponse au questionnaire d’évaluation. Les journées répondent aux attentes des participants, qui souhaitent, d’une part, s’informer des activités de l’ABES et, d’autre part, rencontrer des collègues.

Tous s’intéressent à l’évolution des chantiers en cours (Webstats, Numes, Star, Worldcat…) et aux projets en développement – particulièrement au portail des thèses – et, bien sûr, au rôle de l’ABES, à ses nouvelles missions après la restructuration du ministère, à sa place dans le paysage de l’ IST.

Des journées, tous en attendent, également, échanges professionnels et rencontres.

Les réactions, très souvent positives, parfois négatives, aboutissent à des suggestions toujours intéressantes.

Des appréciations sur un même sujet peuvent être contradictoires. Ainsi, concernant la conférence inaugurale…

« J’ai beaucoup apprécié l’intervention de Stefano Mazzocchi qui était très originale et prospective. Je trouve intéressant d’entendre quelque chose de neuf, sur les nouvelles technologies (freebase, les nouveaux moteurs de recherche, web sémantique, web collaboratif). En revanche, je me pose des questions sur ce qu’est cette société Metaweb tech. Quel est son projet ? Comment gagne-t-elle de l’argent ? […] J’aimerais bien connaître le fin mot de cette histoire... »

Question dans la salle : La société Metaweb tech, qui sert-elle ?

« La conférence inaugurale était plus que décevante. C’était dommage et ne rendait pas compte du travail réalisé pour trouver de bons intervenants. »

Deux journées au Corum

Journées ABES dans Arabesques
Un dossier Journées ABES dans Arabesques ? Branle-bas de combat en conférence de rédaction. Il s’agissait d’interviewer des intervenants, de transformer des conférences en articles, d’actualiser des débats de mai pour un numéro de rentrée…Et de trier parmi des séances plénières, des tutoriels, des ateliers. De lister les projets innovants, de penser aux réseaux étrangers, de rencontrer les conférenciers… Je vous raconte au présent, parce que c’est encore très présent.
Dans le comité de rédaction, il y a celles qui font partie du groupe organisateur des journées, et qui sont aux premières loges, celles qui connaissent tous les coordinateurs, et celles (au fait, la parité ?) qui connaissent des directeurs et des catalogueurs. Laure, qui a vécu à Londres, est préposée pour parler à Deborah Shorley et Maria, qui est mexicaine, à Lluís Ma. Anglada i de Ferrer ; problème : il n’est pas du tout espagnol, il est catalan. Il y a votre serviteur (la féminisation ?). L’idée était de rencontrer aux journées le plus possible d’auteurs potentiels, forcément présents ; et d’autres pour d’autres numéros. Je connais beaucoup de noms, très peu de visages ; j’ai casé des rendez-vous, dans le désordre, surtout pendant le café d’accueil et le pot de la soirée.
Je cherche d’abord G. B., qui n’intervient pas, mais qui tient la rubrique de l’ADBU ; on m’a dit : brune, les cheveux longs ; il y en a beaucoup. Je vois P.-Y. H. ; je le connais, il présidait le CA. Je lui demande le point de vue d’un économiste – 1er à l’agrégation de sciences éco. Il refuse le café et accepte le papier. Combien de signes ? Je lui réponds un chiffre ridicule ; je prendrai ce qu’il écrira, évidemment. Une demi-journée plus tard, Laure et moi assistons à une session consacrée à des « projets innovants dans les bibliothèques des réseaux ABES » – Yann présente les intervenants. Nous les repérons pour nous les partager : les Lyonnais du deuxième rang, ceux de Nancy près de l’allée centrale, ceux du Mans, etc.
Il faut leur demander de rédiger un article, à partir de leur exposé, mais ouvert sur l’avenir, résumant la problématique, précisant les perspectives – une page A4, en Arial corps 11, justifiée à gauche, avec des illustrations (les légendes pas trop laconiques, drolatiques si possible). Ils (les intervenants) sont tous d’accord. On me parle d’un intertitre dans le n° 55 ; l’auteur préfère Documents numérisés et types de public plutôt que Quatre ouvrages et des documents.
A. G. aurait une veste rouge. Je la trouve facilement ; elle rédigera un article sur son sujet d’intervention en séance plénière.
O.C. change de poste ; il veut bien faire « un mot d’adieu » pour Arabesques. M. M., chef de la nouvelle MISTRD (prononcer Mystèrdé), me demande la date de remise des textes. Le dernier délai, c’est juillet, parce qu’en août tout est fermé et, en septembre, c’est l’imprimerie.

Épilogue

Tout ce qui précède se passait en mai. Après, il y a eu les réponses au questionnaire d’évaluation, les questions du comité de rédaction, et tout ce qui fait le charme de la chaîne éditoriale – les articles, trop courts ou trop longs ou pas dans les temps, les illustrations introuvables (dans des fonds de 300 000 volumes !), les corrections d’auteur, les défaillances de l’imprimeur…* Maintenant, il y a ce 56e numéro d’Arabesques. L’année prochaine, il y aura les Journées ABES 2010, fin mai.

S. Salvit

* Mais aussi, pour paraphraser Elsa Triolet (dans Le Cheval blanc), des enthousiasmes, des rencontres, des documents époustouflants, des « savants, des gais et des réfléchis, des intelligents pleins d’idées et de choses à dire »…

« La 1re intervention (Metaweb - Freebase) a touché du doigt des questions essentielles mais a fini en queue de poisson (les bibliothèques dans tout cela ?) »

« La conférence inaugurale, intéressante sous l’angle de son traitement, m’a semblé décalée par rapport au titre annoncé. »

Les frustrés

  • Je n’ai pas pu assister à l’atelier TEF : trop de monde.
  • L’absence de préinscription a provoqué certaines frustrations car les personnes se sont précipitées dans les ateliers et certaines salles ont été très vite pleines.
  • Les ateliers sans « filtre », OK, c’est démocratique. Mais en tant que coordinateur STAR, je n’ai pas pu assister à l’atelier sur le portail des thèses. C’est fâcheux !
  • La présentation de webstats était un peu light.
  • En ce qui concerne les actualités de l’ABES, […] les informations données étaient trop rapides pour que l’on en tire quelque chose de consistant.
  • Temps de pause très réduit le 1er jour et temps de pause à midi trop court alors que c’est souvent l’occasion d’échanger en petits groupes… (il manque un battement d’un quart d’heure).
  • 2 jours, c’est très court : le choix entre ateliers et séances plénières est parfois cruel.30 min pour les tutoriels, c’est trop court. Bref, on en redemande !

Les témoignages venus de l’étranger sont très appréciés. « La très bonne surprise est venue de l’intervenante Deborah Shorley sur UKRR, dont le sujet était délicat mais qui a su nous le présenter avec humour et “ fermeté”. » D’ailleurs les deux interventions, britannique et catalane, « ont été un régal ».

Concernant les intervenants, « l’absence de préinscriptions aux ateliers était un peu angoissante mais finalement tout s’est bien passé et notre salle était pleine ».

Et selon les participants

- Journées très fructueuses. Interventions passionnantes.
- Vraiment intéressant. Très professionnel. Reflet de l’excellence de l’ABES et de son développement qui améliore nos services tout en réalisant des économies d’échelle.
- L’organisation, l’accueil, le timing étaient parfaits (sans parler du traiteur). Le programme extrêmement intéressant.
- De très nets progrès et un niveau bien plus soutenu que par le passé. On voit un véritable changement d’ère et bien plus de problématisation.
- Tout était très bien. Les thèmes des ateliers, sessions et tutoriels collent à l’actualité de l’ABES et du réseau. Je souhaite que les thèmes de l’année prochaine soient choisis dans le même esprit.
- Bravo à l’ensemble de l’ABES. Bravo pour l’organisation (plus besoin de laisser une pièce d’identité pour obtenir un casque pour la traduction, plus de file d’attente interminable...). À l’année prochaine.

Mes premières Journées ABES

Ces journées sont enrichissantes à tous points de vue : elles permettent de voyager un peu, de retrouver des collègues avec qui on a eu l’occasion de travailler auparavant, de rencontrer de nouvelles connaissances et de s’instruire sur notre métier. Je ne dirai rien sur le contenu scientifique des interventions, ce n’est pas mon but ici.
La première intervention était en anglais et nous avons eu une traductrice. Merci à elle, car notre compréhension en a été grandement facilitée. Mais pour les intervenants anglophones suivants, personne ne nous a épaulés. On a peut-être pensé que nous étions devenus bilingues dans la nuit :-) Certains intervenants anglophones se sont tout de même adaptés à la langue de Molière, et nous en avons été impressionnés. Les séances plénières et les ateliers, de teneur très diverse, ont permis d’ouvrir nos esprits à des horizons différents ou d’appréhender des aspects techniques de notre métier. Voilà pour la partie intellectuelle.
Quant à mon enveloppe charnelle, elle a dû s’adapter aux variations de température. Entre d’un côté, la climatisation du TGV – et celle de l’amphithéâtre qui m’a fait remettre mon gilet – et de l’autre côté, la chaleur étouffante du placard qui m’a servi de chambre ou la salle du cocktail, mon corps ne savait à quelle température se vouer. D’un point de vue gustatif et gourmet, le cocktail était… parfait : des petits fours variés, riches en goût, des brochettes délicieuses. Mon palais était à la fête.
Pour conclure, ces journées sont une très bonne idée, je suis contente d’y être allée. Rien de tel que de mieux connaître le réseau pour avoir davantage envie de travailler pour lui. Et l’on se rend compte ainsi que le monde des bibliothèques n’est pas si grand. Il n’y a qu’un pas pour se rencontrer.

Évelyne Koc INHA
Institut national d’histoire de l’art

Parmi de multiples suggestions

  • J’aimerais une réunion avec tous les correspondants catalogage qui pourrait être aussi l’occasion d’un « rafraichissement » des connaissances et des pratiques. Une suggestion qui n’est peut-être pas simple à mettre en œuvre : réaliser un atelier de questions/réponses, questions auparavant soumises pour sélection, autour des problèmes de catalogage dans nos établissements. Peut-être redondant avec Sucat, mais certaines discussions sont plus fructueuses à l’oral que par voie de messagerie.
  • Faire des ateliers axés sur des échanges entre collègues, sur les outils en production de l’ABES et des tutoriels sur des présentations plus formelles des projets en cours de développement ou réflexion.
  • Peut-être serait-il envisageable de cibler des ateliers plus techniques, liés au catalogage et répondant à des attentes fortes du réseau, et moins techniques pour les personnes assistant aux journées ABES et n’étant pas coordinateurs ou catalogueurs.
  • Plus de cas concrets qui puissent nous servir au quotidien.
  • Demander aux établissements de confier les présentations du type « projets innovants » aux véritables acteurs des projets, capables de répondre aux questions pratiques, y compris techniques.
  • Chaque session devrait être animée par un modérateur qui interrogerait l’intervenant et lancerait le débat avec la salle.
  • Plus d’infos sur le réseau, des directives ou des groupes de réflexion sur les projets précis.
  • J’aimerais que l’ABES aide sur le plan « intellectuel » à la mise en place d’un plan de conservation partagée des PS en proposant un forum sur ce sujet, la possibilité de mettre en commun des documents, qui permettraient aux régions qui veulent « se lancer » de préparer ces plans (exemple de convention entre établissements).
  • Il me semble que si l’on compare la qualité et le contenu des journées ABES avec celles organisées par le ministère dans le cadre des journée se-sup, la richesse des interventions de celles de l’ABES mériterait d’être davantage « médiatisée » au niveau de l’enseignement supérieur.
  • Je constate malheureusement que l’on parle beaucoup plus des UNT et des UNR dans nos régions respectives et trop rarement des SCD des universités dans le domaine de l’ IST...Peut-être faudrait-il associer les chargés de mission UNR afin qu’ils perçoivent mieux la réalité de nos établissements.

Et aussi

  • Fixer un point de rendez-vous pour pouvoir rencontrer physiquement nos interlocuteurs réguliers
  • Filmer les interventions pour les proposer ensuite en podcast
  • Organiser une visite guidée de Montpellier et de ses environs Une dernière
  • Dans le questionnaire d’évaluation, prévoir une réponse
  • « sans avis »…

Extraits…

Parmi tous les participants aux Journées ABES 2009, Christine Fleury pour le comité de rédaction d’Arabesques, en a interrogé une douzaine.

Ce « panel représentatif » comprend trois directeurs de SCD, 6 quatre coordinateurs, un responsable de centre régional du Sudoc-PS, deux correspondants Calames, trois correspondants Star, un animateur d’atelier, une personne dont c’était la dernière édition et une autre qui y participait pour la première fois – certains ayant plusieurs rôles à la fois…

Les quatre mêmes questions leur ont été posées.

  • Quels ont été selon vous les points forts des Journées ABES 2009 ?
  • Quels en ont été les points faibles ?
  • Vos attentes et suggestions pour les prochaines éditions ?
  • Autres commentaires…

[…] L’ABES a une ligne politique forte, à la fois innovante et à l’écoute des besoins du terrain et avec une volonté d’ouverture au niveau national et international. Bref, une vraie volonté et compétence de service public.
J’ai également trouvé très intéressantes les présentations des 4 projets innovants : avoir le retour d’expérience de ce qui, sur le terrain, se fait de plus novateur est très exciting comme disent nos amis anglo-saxons.
Enfin, à titre plus personnel, de par ma mission de responsable d’un plan de conservation, j’ai été particulièrement intéressée par les témoignages de Deborah Shorley (par ailleurs excellente oratrice) et Lluís Ma. Anglada i de Ferrer.
Et parce que nous ne sommes pas que des cerveaux (Dieu merci) : bravo pour le buffet offert qui était, encore cette année, excellent.

J’ai un sentiment très mitigé à propos de la conférence inaugurale de S. Mazzocchi (qu’il me faudrait donc aussi comptabiliser dans les points forts).
J’ai trouvé son propos à la fois très « secoueur de cocotiers » (ce qui nous fait le plus grand bien), même si certains de ses points de vue me semblent discutables, mais j’ai été gênée par la couleur TRES commerciale de son propos…
Continuez à faire intervenir en conférence inaugurale des personnalités qui nous aident à nous remettre en cause et à comprendre le monde dans lequel nous évoluons.

F. Labrosse
Université de Bordeaux

 

En quelques mots, toutes les interventions ne m’ont pas intéressée également quant au contenu mais c’est la loi des journées d’études. L’intervention de la Britannique, sur la libération des rayonnages, était intéressante sur la méthode et le pilotage du projet.
Sur le fond, je pense que les journées sont de plus en plus intéressantes car elles permettent d’effectuer le point sur les dossiers que les directeurs devenus moins spécialistes peuvent appréhender plus facilement dans une vision plus stratégique.
Je n’ai pas assisté aux ateliers, sauf à celui de l’AURA auquel je participais, mais aux conférences plénières et cela me va tout à fait.
Et enfin, oui au Corum pour tout : centralité et accès, confort.
A. Dujol
Université de la Méditerranée

 

J’apprécie toujours d’avoir un éclairage sur ce qui se passe à l’étranger, avec les interventions toujours enrichissantes (à quand l’expérience hollandaise, WinIBW y est bien né ?). Cette année, j’ai beaucoup aimé la présentation des projets innovants en BU.
D’une manière générale, il est toujours intéressant de bénéficier de retours d’expérience des collègues, quel que soit le sujet traité ; cela permet de découvrir bien souvent des outils nouveaux. Ont visiblement été bien appréciés, d’après les retours des collègues, les tutoriels détaillant les fonctionnalités « cachées » des scripts de WinIBW, le rappel des règles sur les dérivations de notices.
Peu de temps a été consacré aux questions que se posent les catalogueurs qui alimentent le réseau. En session plénière, il a à mon avis manqué un point sur les normes, qui sont en pleine évolution.
Les points qui préoccupent quotidiennement les correspondants catalogage, autorité et coordinateurs n’ont pas été évoqués (suggestion : faire un recensement préalable des questions via les listes de diffusion ?).
Une suggestion concernant les ateliers (ou les tutoriels ?) : ils pourraient être l’occasion de présenter des outils et logiciels libres utiles et utilisables facilement pour les bibliothécaires. Car si l’on a tous entendu parler de logiciels intéressants via des présentations, des blogs, etc., l’on ne dispose pas forcément de temps, ni de possibilité de les explorer dans le cadre professionnel. Montrer le fonctionnement de Zotéro par exemple, de l’installation à la récupération d’une notice, pourrait s’inscrire dans ce cadre, une démonstration étant possible en relativement peu de temps.
D’une manière plus générale, je trouve qu’il serait intéressant d’avoir un suivi des points évoqués d’une année à l’autre. J’avais été enthousiasmée par la présentation faite par Yann Nicolas en 2006 sur l’expérimentation d’une interface web pour le catalogue, et un peu déçue qu’il n’y ait eu aucune information ensuite sur ce projet novateur.
Peut-être serait-il intéressant d’utiliser les listes de diffusion pour donner des nouvelles et avoir un suivi des projets présentés lors des journées ?

L. Leroux
Université Rennes-II

 

J’ai effectivement participé aux Journées ABES, avec plaisir d’ailleurs, car cela a été pour moi l’occasion de parler de mon travail. Je n’ai du coup pas pu participer aux autres ateliers ; nous devions nous mettre au point entre intervenants, et nous étions assez concentrés sur nos propres interventions. Mais je crois pouvoir dire que les points forts ont été tous les retours d’expérience – c’est ça qui est enrichissant puisque les établissements ont des façons différentes de réagir aux mêmes demandes. Parfois il n’y a pas de solution évidente, et l’on repart de ces journées avec des tas d’idées. Donc, les ateliers sans aucun doute sont des points forts. Ce que j’attends, personnellement, c’est de voir des retours d’expérience sur l’intégration des données fournies par une bibliothèque au sein des applications de l’établissement : comment fournir un support documentaire dans un système d’information plus vaste que la « petite » plateforme de bibliothèque ? Premièrement : comment tracer les usages ? Puis intégrer des services documentaires dans un environnement d’utilisateurs et, surtout, gérer les droits d’accès aux ressources ? Les SIGB ont des moyens limités, et il n’est pas exclu de demander des développements pour récupérer les informations bibliographiques ou catalographiques que nous produisons dans le Sudoc afin de les exploiter dans un autre contexte. Voilà, en un mot, l’intégration (des services) dans un établissement (universitaire), sachant que nous connaissons tous les outils de gestion et les protocoles, on peut dire « standardisés » aujourd’hui puisqu’ils sont pour beaucoup fournis par l’AMUE (Apogée, Harpège, SIFAC) ou le CRU (shibboleth, schéma LDAP, ORI-OAI, ESUP). D’aucuns estimeront que ce n’est peut-être pas le rôle de l’ABES, mais c’est discutable... En tout cas les membres du réseau sont confrontés à ces difficultés !

P. Bourdenet
Université du Mans

 

Il s’agit de ma deuxième participation seulement aux Journées ABES, je manque donc sans doute du recul pour percevoir les évolutions et tendances par rapport aux éditions précédentes. Ceci dit, le principal intérêt que j’ai trouvé à ces journées est lié en partie au contexte de renouvellement très fort que connait la profession et son paysage institutionnel depuis un ou deux ans. L’ABES occupe une place de plus en plus importante dans le pilotage de la documentation de l’enseignement supérieur et les journées de Montpellier ont été de ce point de vue l’occasion d’un passage de relais – c’est ainsi du moins que je l’ai vécu – entre feu la SDBIS et l’Agence.
Les journées sont une sorte de point focal où se retrouvent la profession, les tutelles et les associations ; elles ont été l’occasion d’annonces politiques fortes et vont devenir une date structurante du calendrier de l’ IST ; l’endroit en somme où il faudra être au moment où d’autres types de rendez-vous institutionnels tendent à perdre de leur intérêt. Le format des conférences, alternant plénières (points de vues internationaux et larges panoramas du paysage national) et ateliers, a assuré un bon rythme aux journées.
Au titre des points forts, il m’est difficile de passer sous silence la qualité de l’accueil réservé par l’équipe de l’ABES et de la réception du 27 au soir !
Le format et la teneur des journées 2009 a laissé une partie des collègues (nous sommes venus à cinq) dubitatives. C’est le cas notamment des collègues en charge du catalogage qui ont parfois eu le sentiment de ne pas totalement se retrouver dans le format renouvelé de ces journées. Le mélange entre un rendez-vous de type institutionnel (certaines interventions anticipaient par exemple la réunion annuelle des directeurs de bibliothèque) et une conférence professionnelle centrée sur les pratiques et les outils des réseaux ABES a pu être perçu comme un amoindrissement de contenu par rapport au format originel.
Peut-être l’articulation entre
les deux faces des Journées ABES (événement « politique » et rendez-vous professionnel) pourrait-elle être revisitée et clarifiée, sans aller jusqu’à la scission en deux événements distincts : ce double aspect est une des richesses des journées et en assure une part du succès en mélangeant – jusqu’à un certain point – publics et intérêts.

M. Martinez
Institut national de recherche pédagogique

 

Les Journées ABES sont un temps fort de prise d’informations et de rencontre entre collègues de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR), unique par la variété des thèmes abordés et par le nombre de professionnels faisant le déplacement. Parmi les points forts de la session 2009, je retiendrai la grande clarté des différents comptes rendus « bilan/projets » de l’ABES, livrant des informations souvent précieuses pour orienter l’activité de nos établissements. L’idée retenue cette année (et à maintenir) de laisser un temps substantiel à la présentation d’expériences de terrain innovantes (ORI-OAI au Mans, service RUOA…) est excellente et stimulante, et elle va tout à fait dans le sens du rôle de « coopérative » que l’ABES pourra prendre dans les temps à venir. Enfin, une mention spéciale pour Deborah Shorley, qui dans sa présentation d’UKRR a su mettre autant de clarté que d’humour. En revanche, la clarification attendue sur le nouveau rôle de la MISTRD n’a pas vraiment eu lieu, et l’intervention de M. Mazzocchi sur le produit Freebase, pour intéressante qu’elle fût, a manqué de précisions d’ordre pratique (modèle économique, articulations avec les autres acteurs de la documentation ?). Pour la session 2010, je suggérerais, par exemple, une session autour du rôle actuel et à venir du CTLes et autour de la conservation partagée en France ; ou encore, un point général sur les questions de description et de gestion partagée des ressources électroniques.

J.-M. Feurtet
Bibliothèque interuniversitaire de pharmacie

Merci à vous tous qui, ayant participé aux Journées ABES 2009, avez répondu au questionnaire d’évaluation et/ou aux questions d’Arabesques et/ou donné votre avis, dans un article ou par messagerie, exprimé vos critiques, positives, négatives et constructives.

Citer cet article

Référence papier

S. Salvit, « Vos avis », Arabesques, 56 | 2009, 4-8.

Référence électronique

S. Salvit, « Vos avis », Arabesques [En ligne], 56 | 2009, mis en ligne le 28 août 2020, consulté le 20 juillet 2025. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=2127

Auteur

S. Salvit

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