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Le dossier de ce numéro d’Arabesques consacré à la presse en bibliothèque est l’occasion d’attirer l’attention sur le Sudoc-PS. Un sigle familier pour la communauté des bibliothèques universitaires mais bien énigmatique pour les non initiés. Rappelons donc qu’il s’agit du catalogue collectif des publications en série, héritier du réseau CCN-PS lors de la création du Sudoc. Le Sudoc-PS n’est pas seulement l’affaire de bibliothécaires universitaires ; il recense en effet les collections de périodiques relevant de tous les types de bibliothèques : universitaires, municipales, départementales, BNF, mais aussi centres d’archives, centres de documentation privés, etc. C’est une mission interministérielle qui a été confiée à l’enseignement supérieur et qui est remplie par les 33 CR (centre régionaux) implantés dans autant de bibliothèques universitaires.

Ce réseau a pu sembler un peu oublié voire négligé ces dernières années. Son rôle est pourtant stratégique puisqu’il constitue le seul outil de recensement des titres de périodiques sur le territoire national et qu’il transcende les frontières institutionnelles, cas assez rare pour mériter d’être relevé.

De nouveaux éléments sont pourtant intervenus ces derniers temps qui ont mis en lumière l’importance de ce réseau : la relance par la BNF de la BIPFIG (Bibliographie de la presse française politique et d’information générale) et surtout l’émergence des plans de conservation partagée en région. Françoise Labrosse dresse dans ce numéro un état des lieux de la conservation partagée en France : si l’Aquitaine est sans doute la région la plus avancée, neuf plans sont aujourd’hui en fonctionnement – avec des fortunes diverses –, trois en cours de constitution et deux en projet.

Dans tous les cas, les promoteurs de ces plans, le plus souvent pilotés par les agences régionales du livre, se sont posé la question d’un outil de recensement des collections. Plusieurs ont alors découvert l’existence du Sudoc-PS dont force est de reconnaître qu’il reste peu connu en dehors de l’enseignement supérieur. Signe de ce regain d’intérêt, l’ABES a été sollicitée à quatre reprises depuis le printemps pour le présenter dans des journées d’études à Toulouse, Bordeaux, Rennes et Lille, une prochaine étant programmée à Limoges. Et la journée annuelle des centres régionaux à Montpellier, le 29 mai dernier, fut consacrée pour l’essentiel à ce sujet.

Pourquoi une telle discrétion ? Essentiellement parce que les centres régionaux peinent à remplir leur mission qui recouvre à la fois l’alimentation de la base et sa mise à jour, la formation des membres du réseau et la prospection des structures documentaires encore absentes du Sudoc-PS : les moyens humains des CR n’y suffisent pas. Or la crédibilité d’un outil national suppose son exhaustivité, ce qui est loin d’être le cas : plusieurs bibliothèques municipales, et non des moindres, en sont encore absentes.

Il est devenu urgent de relancer le réseau Sudoc-PS dont le mode de fonctionnement n’a pas été revu depuis plusieurs années. Cette relance passe par une démarche contractuelle et un engagement résolu des directeurs de bibliothèques hébergeant ces centres. Des partenariats pourraient aussi être noués dans le cadre de politiques territoriales. On pourra aussi réfléchir à un changement de nom afin de mieux refléter la nature de ce réseau qui s’étend au-delà de l’enseignement supérieur.

Dans tous les cas, le réseau peut être assuré du soutien de l’ABES pour accompagner cette relance, adapter et moderniser l’outil.

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Référence papier

Raymond Bérard, « Éditorial », Arabesques, 49 | 2008, 3.

Référence électronique

Raymond Bérard, « Éditorial », Arabesques [En ligne], 49 | 2008, mis en ligne le 31 mars 2021, consulté le 02 septembre 2025. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=2525

Auteur

Raymond Bérard

Directeur de l’ABES

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