KOHA, un système qui fait ses preuves

DOI : 10.35562/arabesques.2774

p. 26

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Mots-clés

Système D : des outils pour vos données

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Système de gestion de bibliothèque en open source le plus utilisé dans le monde, Koha bénéficie d’une large communauté de partenaires travaillant à son développement.

À l’échelle mondiale, le système de gestion intégré de bibliothèque Koha1 est installé dans tous types d’établissements (publiques, académiques, spécialisées) et est utilisé par des structures très variées : communes, universités, musées, ministères, associations.

Marshall Breeding, consultant américain indépendant et responsable de l’enquête « The Library Technology Interoperability and Component Selection Survey », estime, en 2017, que Koha est l’un des logiciels les plus utilisés dans le monde et le plus utilisé dans la catégorie open source2. L’évaluation exacte du nombre d’établissements l’utilisant est complexe du fait de l’existence de différents prestataires pouvant l’installer mais aussi de sa mise en œuvre possible de façon indépendante et autonome. Toutefois, Marshall Breeding évalue à plus de 10 000 le nombre d’installations dans le monde3. En France, au sein du réseau Sudoc, et d’après les options des transferts réguliers4, 37 établissements sur 152 utilisent Koha en août 2021 (soit 24,34 % du réseau). Les volumétries sont diverses mais la base de la Bulac (Bibliothèque universitaire des langues et civilisations) est la plus importante : 1 078 889 notices bibliographiques, 1 417 281 exemplaires et 101 920 adhérents dont 85 574 actifs.

L’open source comme garantie

Un des grands avantages de Koha en tant que logiciel open source est qu’une large communauté de prestataires travaille à sa diffusion et à son développement dans de nombreux pays (États-Unis, Nouvelle-Zélande, Australie, Grande-Bretagne, Irlande, France, Norvège, Argentine). Tant que le logiciel est utilisé et que ses prestataires ont des clients avec des demandes fonctionnelles, le logiciel est maintenu et enrichi. Ainsi, même si un prestataire change de politique commerciale, les autres prennent le relais. L’avenir de Koha n’est pas tributaire d’éventuels rachats de société. En France, il existe trois prestataires à ce jour, ce qui offre également la possibilité de le choisir.

 

 

Le support communautaire

La majeure partie des établissements ayant choisi Koha ont ainsi un contrat de maintenance auprès d’un prestataire qui assure le support et les mises à jour de Koha pour l’établissement. La communauté Koha, l’association KohaLa en particulier, assure le maintien d’un support communautaire complémentaire via entre autres une liste de diffusion, des évènements (journée d’étude, hackathon, formations), la diffusion d’une newsletter, le financement de nouvelles fonctionnalités plébiscitées par les adhérents. De plus, l’association propose des groupes techniques qui avancent sur des problématiques telles que la traduction, la transition bibliographique, l’amélioration des échanges d’information avec le Sudoc.

Infrastructure technique et périmètre fonctionnel

Koha s’installe sur des systèmes d’exploitation Linux. Il repose sur la couche technique Perl, MySQL, Plack et Memcached. Le moteur d’indexation est au choix Zebra ou Elasticsearch. Koha peut être hébergé chez le prestataire ou installé sur un serveur de l’établissement.

En dehors des modules classiques de logiciels de gestion de bibliothèques, Koha propose depuis peu un module de PEB. L’administration laisse un grand choix aux utilisateurs professionnels pour un paramétrage personnalisé. Un système de plug-in permet d’installer des modules complémentaires au choix des établissements.

Deux versions de Koha sont publiées par an. Des avancées spécifiques ont eu lieu ces dernières années, par exemple l’intégration avancée d’Elasticsearch, le développement de REST API pour l’interopérabilité, la pseudonymisation des données, l’ajout des nouveaux champs Unimarc IFLA.

Et l’abes dans tout ça ?

Depuis 2021, l’association KohaLa a décidé de travailler conjointement avec l’Abes pour envisager toutes les améliorations de Koha permettant d’avoir des flux de données de plus en plus fluides et des données encore plus fiables. Dans cette perspective, nous avons invité des membres de l’Abes à un hackathon, lors duquel le plug-in de contrôle des données a été proposé. Ce plug-in a été déposé sur le GitHub de l’Abes et présenté lors des Journées Abes 2021. KohaLa souhaite continuer de travailler avec l’Abes pour améliorer les flux et la qualité des données.

Notes

1 https://www.biblibre.com/fr/koha Retour au texte

2 BREEDING Marshall, « Koha. The Original Open Source ILS », Library Technology Reports, 2017, vol. 53, nº 6, p. 9 17. Retour au texte

3 Ibid. Retour au texte

4 Options de transferts réguliers des établissements membres du réseau Sudoc, https://abes.fr/reseau-sudoc/reutiliser-les-donnees-sudoc/transferts-reguliers/attachment/sudoc_options_parametrage_transferts_reguliers. Retour au texte

Illustrations

Citer cet article

Référence papier

Sonia Bouis, « KOHA, un système qui fait ses preuves », Arabesques, 104 | 2022, 26.

Référence électronique

Sonia Bouis, « KOHA, un système qui fait ses preuves », Arabesques [En ligne], 104 | 2022, mis en ligne le 17 janvier 2022, consulté le 28 août 2025. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=2774

Auteur

Sonia Bouis

Présidente de KohaLa

sonia.bouis@univ-lyon3.fr

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