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Jean-Luc de Ochandiano, coordinateur de Prairial, le pôle éditorial Lyon-Saint-Étienne

 

 

Parlez-nous de vos fonctions actuelles…

Je suis conservateur des bibliothèques à l’université Jean Moulin Lyon 3 où j’assure la coordination de Prairial, le pôle éditorial Lyon-Saint-Étienne de soutien aux revues en accès ouvert. Nous gérons la plateforme de revues de sciences humaines et sociales du même nom et proposons un accompagnement éditorial aux revues du site Lyon-Saint-Étienne mais aussi au-delà de ce périmètre. Pour mener à bien ces missions, j’anime une équipe de sept personnes dépendant de trois établissements – les universités Lyon 2, Lyon 3 et la Maison des sciences de l’homme Lyon-Saint-Étienne – et de statuts différents – bibliothécaires, professionnels de l’édition et chargés d’information scientifique et technique. Le dispositif a donc un caractère expérimental à bien des égards mais il me paraît très pertinent car il associe des compétences complémentaires pour apporter une aide dans un domaine où les bibliothèques universitaires commencent à s’aventurer depuis quelques années.

Quelles sont les étapes qui vous semblent les plus importantes dans votre parcours professionnel ?

J’ai travaillé dans trois établissements, la bibliothèque interuniversitaire de Clermont-Ferrand, la bibliothèque de l’École centrale de Lyon et, depuis 2010, les bibliothèques universitaires de Lyon 3. Aucune expérience ne ressemble, loin s’en faut, à la suivante, ni par la taille des équipes, ni par la physionomie des collections, ni par les missions qui m’ont été confiées. C’est ce qui fait, à mon sens, la richesse du métier de bibliothécaire. Toutes ces expériences ont nourri ma réflexion sur le métier et m’ont orienté vers l’appui à la recherche qui, à son tour, m’a conduit vers le soutien à l’édition scientifique et à la science ouverte. Je parle à la première personne mais, depuis mon premier poste, j’ai appris qu’une bibliothèque est avant tout un collectif de travail et c’est en nous appuyant sur lui que nous pouvons évoluer et nous adapter.

À quand remontent vos premiers contacts avec l’Abes et dans quel contexte ?

J’ai commencé à échanger avec l’Abes quand, au milieu des années 2010, nous avons voulu généraliser l’usage des identifiants auteur au sein de Lyon 3 en nous appuyant notamment sur IdRef. J’ai alors trouvé à l’Abes des interlocuteurs attentifs à nos besoins. Mais la collaboration est devenue régulière quand le projet de diffusion d’Arabesques par Prairial a vu le jour. Cela a été l’occasion de mettre en place un partenariat entre l’Abes, Lyon 3, l’infrastructure de recherche Métopes et l’Inist pour créer cette version numérique de la revue et intégrer IdRef comme identifiant pivot des auteurs des articles. Là encore, les échanges ont toujours été riches et constructifs.

Quels défis majeurs, d’après vous, aura à relever l’Abes dans les prochaines années ?

L’Abes a élargi ses missions et a fortement diversifié ses activités depuis 20 ans, au point d’être aujourd’hui un acteur majeur dans le domaine de l’information scientifique et technique au sein de l’enseignement supérieur. Les défis de l’Abes sont liés à ces évolutions mêmes : innover sans perdre de vue ses missions, développer ses réseaux à l’échelle française et européenne sans oublier l’aide de proximité aux BU, notamment pour rendre possible la Transition bibliographique. Les défis sont nombreux mais l’une des forces de l’Abes est de ne jamais se couper du réseau des bibliothèques.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

La forte polyvalence du métier et la capacité des bibliothèques à se réinventer sans cesse en s’appuyant sur les compétences de ses agents.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

La soumission, sous toute ses formes.

Si l’Abes était un animal, ce serait... ?

Je ne pense pas qu’un seul animal suffirait à personnifier l’Abes. Je comparerais plutôt l’agence à un écosystème, au sens où l’écologie l’entend. Cet écosystème pouvait paraître assez simple au départ – une mission principale, le développement du Sudoc – mais il s’est complexifié au cours des années et il a su créer des interactions de type mutualiste avec d’autres écosystèmes proches.

Votre expression favorite ?

André Gide, dans son Journal, affirmait : « il est extrêmement rare que la montagne soit abrupte de tous côtés ». C’est un précepte important quand on veut défendre la science ouverte et la notion de biens communs.

Illustrations

References

Bibliographical reference

Jean-Luc de Ochandiano, « Portrait : Jean-Luc de Ochandiano », Arabesques, 104 | 2022, 28.

Electronic reference

Jean-Luc de Ochandiano, « Portrait : Jean-Luc de Ochandiano », Arabesques [Online], 104 | 2022, Online since 17 janvier 2022, connection on 19 juillet 2025. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=2793

Author

Jean-Luc de Ochandiano

Coordinateur de Prairial, le pôle éditorial Lyon-Saint-Étienne

jean-luc.de-ochandiano@univ-lyon3.fr

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