Et vogue le Sudoc…

La cinquième vague des établissements déployés

DOI : 10.35562/arabesques.3258

p. 6-8

Plan

Texte

Tous les ans de nouveaux établissements font leur entrée dans le réseau du Sudoc, suivant un schéma et un calendrier définis au mieux par le service « Réseau et déploiement »1 de l’ABES.

Pour évoquer la régularité des échéances qui rythment cette phase de déploiement chaque année, un journaliste parlerait de « marronnier »… Pour traduire l’ordre et l’harmonie qui se dégagent de cette opération, un mathématicien ou un astronome opteraient pour l’image du « cercle »… Pourtant, nous avons choisi de vous parler de « vague ». Aux personnels de l’ABES en charge du déploiement, l’image rappelle l’imminence d’un événement inéluctable : quoi qu’il arrive, tout devra être prêt pour le 19 juin 2006 ! À tous les autres, elle symbolise la fraîcheur, l’énergie et la force. Et quand elle est « nouvelle », comme au cinéma, elle impose un souffle nouveau, un regain de vitalité. C’est pour y retrouver ces impressions que nous filons la métaphore depuis quatre ans désormais et que chaque opération de déploiement est baptisée « nouvelle vague ». Nous sommes fiers de vous présenter la cinquième, qui déposera le 19 juin 2006 sept nouveaux établissements sur les rivages accueillants du Sudoc.

Sept nouveaux établissements, cela fait entre 20 et 30 nouvelles bibliothèques partenaires, et plus de 180 nouveaux collègues membres du réseau.

Pour bien les accueillir, apprenons à les connaître.

Deux « grandes écoles »

L’École normale supérieure (Ulm) déploiera, dans le Sudoc, cinq de ses bibliothèques :

  • sur le site du 45 rue d’Ulm, la bibliothèque « lettres et sciences humaines », celle de « mathématiques et archéologie », celle d’« archéologie » et les « Archives Husserl » ;
  • sur le site du 48 boulevard Jourdan, la bibliothèque « sciences humaines et sociales ».

Leur base contient actuellement près de 360 000 notices.

Les autres bibliothèques de l’ENS, ainsi qu’un centre de documentation (le centre d’archives en philosophie, histoire et édition des sciences) devraient intégrer, d’ici 2009, le réseau local de l’ENS (via un système intégré de gestion de bibliothèque, le SIGB « Millenium »), et, par la suite, le réseau du Sudoc.

La bibliothèque du groupe HEC, situé à Jouy-en-Josas, fait partie du réseau documentaire de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, et alimente par ce biais la banque de données Delphes (désormais produite par la société Indexpresse). Un article a été consacré à cette bibliothèque dans le numéro 40 d’Arabesques (oct. - nov. - déc. 2004).

GET : groupe des écoles des télécommunications

Cet établissement public administratif, placé sous la tutelle du ministre délégué à l’industrie, est composé de grandes écoles :

  • Télécom Paris,
  • l’École nationale supérieure de télécommunication de Bretagne (située sur les campus de Brest et de Rennes),
  • l’Institut national des télécommunications (qui regroupe Télécom INT et INT Management) auxquelles s’ajoutent les filiales ENIC-Télécom Lille-I et EUROCOM Sophia-Antipolis, créées en partenariat avec des universités et des entreprises.

Seules les bibliothèques de son réseau documentaire Arc’entel (qui utilise le SIGB « Loris » et qui a dévelopée une base de 65 000 notices) seront déployées dans le Système universitaire de documentation.

Deux instituts universitaires de formation des maîtres

L’IUFM de Paris est réparti sur deux sites, rue Molitor et boulevard des Batignolles. Ses deux bibliothèques sont regroupées en service commun de documentation, et proposent des collections d’ouvrages spécialisés en sciences de l’éducation et en pédagogie. Elles ont par ailleurs une mission de formation et d’accompagnement à la recherche documentaire.

L’IUFM de Bretagne est, lui, réparti sur cinq sites : Brest, Quimper, Rennes, Saint-Brieux et Vannes. Chaque site dispose d’une médiathèque, et ce réseau de cinq centres de ressources forme le SCD de l’établissement.

À eux deux, ces établissements offrent près de 100 000 notices de documents en science de l’éducation.

Deux établissements aux fonds spécifiques

La Maison des sciences de l’Homme de Paris
Créée en 1963, la fondation de la Maison des sciences de l’Homme est placée sous la tutelle du ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche. Pour qu’elle mène à bien sa mission de soutien à la recherche en sciences sociales (en permettant le regroupement de laboratoires, d’institutions et de chercheurs, en favorisant les collaborations et les expérimentations), la bibliothèque de la MSH a constitué depuis 1970 une base documentaire d’environ 120 000 notices.

L’École française d’Athènes
Cet établissement, qui existe depuis 1846, était à l’origine destiné à offrir aux agrégés de l’école normale un centre de perfectionnement pour l’étude de la langue, de l’histoire et des antiquités grecques à Athènes. Cette mission a évolué, comme les statuts de l’école d’ailleurs, et depuis 1985, l’École française d’Athènes a pour mission fondamentale la recherche et la formation à la recherche dans toutes les disciplines se rapportant à la Grèce antique et byzantine. Elle a également vocation à s’ouvrir aux divers aspects de la civilisation du monde hellénique ancien, médiéval, moderne et contemporain.

Sa bibliothèque, qui n’appartenait jusqu’alors à aucun réseau, développe deux bases documentaires distinctes : une base pour le fonds « Latin », une base pour le fonds « Grec », pour un total de 60 000 notices.

Du nouveau avec la nouvelle vague…

On a toujours tout à gagner à intégrer un réseau national ; au cours du premier semestre 2006, ces établissements seront formés par l’ABES et bénéficieront d’un soutien logistique particulier.

Le réseau Sudoc, quant à lui, retire de ces déploiements successifs un bénéfice immense, et pas seulement en termes de nombre de notices. Grâce à ces établissements, des notices d’affiches, de musique imprimée ou de documents multimédias viendront compléter la base. Le catalogue s’enrichira de notices de littérature grise, grâce par exemple aux notices de tirés à part, de rapports ou de « thèses professionnelles » (mémoire rédigé à l’issue de l’année de « mastère spécialisé ») de la base de la bibliothèque d’HEC. Avec celle du GET, ce sont les disciplines scientifiques et techniques qui se verront mieux représentées dans le Sudoc. Grâce à l’intégration des IUFM et de l’ENS, le catalogue confirmera son rôle de partenaire idéal des candidats aux concours de l’Éducation nationale et de la communauté enseignante, dans leurs travaux de révision ou de recherche.

En intégrant le réseau, la MSH Paris, l’École française d’Athènes et l’École normale supérieure (Ulm) participeront activement au développement du catalogage multi-écritures. Tous ces enrichissements enchanteront les chercheurs français et internationaux, qui considèrent de plus en plus le Sudoc comme un outil incontournable, exhaustif et précieux. Au-delà des chiffres d’une base et d’un réseau qui augmentent et s’enrichissent, cette cinquième vague offre aux utilisateurs du catalogue et du portail du Sudoc des possibilités de recherche encore plus grandes, et des perspectives de travail encore plus étendues.

Notes

1 Le service « Réseau et déploiement » est chargé de l’administration, la coordination, la formation et l’animation du réseau des bibliothèques déployées, ainsi que de l’assistance au personnel de ces bibliothèques. Ces missions sont assurées par Martine Brunet, chef du service, Maria Castillo, Corinne Ceroni, Géraldine Lambert, Anne-Laurence Mennessier, Maryse Picard, Laurent Piquemal, Stéphane Planche, Raphaëlle Poveda et Nathalie Varrault. Retour au texte

Citer cet article

Référence papier

Laurent Piquemal, « Et vogue le Sudoc… », Arabesques, 41 | 2006, 6-8.

Référence électronique

Laurent Piquemal, « Et vogue le Sudoc… », Arabesques [En ligne], 41 | 2006, mis en ligne le 20 mars 2023, consulté le 19 juillet 2025. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=3258

Auteur

Laurent Piquemal

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