Puits de lumière de la 2e tranche de la bibliothèque
Photo de Gérard Guichon Services techniques de l’Université du Maine
Dix ans déjà ! Au Mans aussi !
Dans quelques semaines le projet de construction, initié en 1994, sera enfin achevé avec la livraison de la seconde tranche de la bibliothèque centrale.1 Ce chantier a été accompagné pendant ces dix années d’autres chantiers qui ont modifié le fonctionnement de la bibliothèque et qui ont fait évolué son image auprès du public.
- 1994 : début de l’informatisation, suivie de la création du réseau documentaire de l’université sur les sites du Mans et de Laval
- 1996 a offert l’accès au catalogue via le web
- 1998 : intégration des bibliothèques des 2 IUT
- 1999 : ouverture de la 1re tranche de la bibliothèque
- 2000 : site-pilote « hors sources » pour la phase d’expérimentation du Sudoc
- 2000-2001 : introduction des ressources électroniques
Voici les principaux points marquants dont l’impact sur la communauté universitaire a été très sensible. Il convient naturellement d’y adjoindre les autres activités : l’évolution et l’enrichissement du SIGB, l’élargissement des horaires d’ouverture, l’amélioration des services rendus aux usagers et de leurs conditions de travail, la formation des utilisateurs, etc.
Démarré sous de bons auspices, le projet de construction s’est poursuivi globalement de la même manière : il a été possible de conserver pour la seconde tranche la même maîtrise d’ouvrage, le même programmeur, les mêmes architectes, le même opérateur et le même fournisseur de mobilier. L’ouverture au public aura lieu à la rentrée de janvier 2005 ; l’organisation des collections et des services a été entièrement revue et répond de façon satisfaisante aux besoins de décloisonnement induit par le nouveau système d’enseignement supérieur. Située au cœur même du campus universitaire, la BU devient un véritable carrefour : carrefour matériel mais aussi carrefour humain où se feront les rencontres et échanges et, surtout, carrefour des connaissances puisque ce bâtiment abritera la quasi‑totalité de la documentation de l’université. Le bâtiment hébergera aussi les services du SUIO qui, bien que séparé des espaces bibliothèque, partage la même entrée. Le pouvoir d’attraction de la première tranche dont la fréquentation augmente régulièrement laisse présager une plus grande audience auprès de la population universitaire. Un cadre de travail agréable et confortable, des services nouveaux et renforcés, une offre documentaire unique et visible, autant d’atouts sur lesquels l’université peut s’appuyer pour son développement.
Puits de lumière pour des puits de science
Extérieur. Le bâtiment est un long rectangle auquel vient s’accrocher au sud au niveau du rez‑de‑chaussée une grande avancée de forme arrondie en béton blanc bouchardé qui lui donne un aspect de pierre granuleuse. Les quatre façades présentent des protections solaires différentes selon l’orientation. À l’est, des brise-soleil en verre « émalite » ; à l’ouest, un damier constitué de fenêtres et de pans de murs recouverts de pierre ; au sud, chaque niveau offre un élément architectural en verre différent ; au 1er étage, des panneaux de verre sérigraphiés sont disposés devant les fenêtres en retrait d’environ un mètre, au second la longue paroi de pavés de verre (qui en première tranche représentaient un inconfort visuel et thermique important) est désormais protégée par l’application d’un système de croisillons en béton peint qui vient épouser les pavés et atténue la luminosité et la chaleur de façon sensible. En terrasse, des puits de lumière en éventail peints en jaune reflètent, dans le hall, la ronde du soleil. Le bâtiment, au final, sera peint afin de marquer sa présence sur le campus, au milieu d’autres constructions aux architectures récentes extrêmement diverses.
Intérieur. À partir du hall d’accueil spacieux, où se situe l’unique banque de prêt, plusieurs espaces sont directement accessibles et visibles par un jeu de vitrages. Un nouvel espace « Salle d’actualité » a été créé, en abattant une cloison et en fusionnant les collections de la bibliothèque « Lectures en liberté » et la presse d’intérêt général, pour en faire dès l’entrée un lieu d’accueil convivial où pourront se rencontrer les divers publics qui auront ainsi à disposition de quoi satisfaire leur curiosité culturelle et intellectuelle. A également été créée une salle de référence à proximité immédiate du service de PEB et du service des périodiques. L’espace des périodiques, dans le prolongement du hall, correspond à l’avancée en façade sud. Il offre une architecture particulière. Le mur au fond présentant un jeu de vagues alternées entre le rez‑de‑chaussée et la mezzanine qui surplombe l’espace. Les premier et second étages sont accessibles par une rampe centrale qui dessert de chaque côté de vastes salles de consultation. Au second, l’éclairage est aussi distribué par des verrières linéaires latéralement et dans la seconde tranche par un puits de lumière rond dans lequel la lumière zénithale vient se refléter contre les parois d’un cylindre, comme suspendu au‑dessus du vide et qui renvoie une douce luminosité à l’étage inférieur.
De l’utilité du travail en équipe
Le regroupement dans un même lieu de la documentation des trois sections documentaires, de la bibliothèque de l’IUT du Mans et de quelques autres petites BUFR ont conduit l’équipe du SCD à repenser l’organisation des collections et le fonctionnement interne des services.2
L’option principale a été de supprimer les sections documentaires en tant que telles. Il a été décidé de fusionner matériellement les collections. Un gros travail de « réindexation » des fonds et d’harmonisation a été entrepris. En dehors du travail de sélection des acquisitions, une répartition des tâches par discipline ne se justifiait plus. Des groupes de travail ont été constitués dès juin 2003 afin de réfléchir à une nouvelle organisation sur un seul site, d’étudier la répartition des espaces par service et la création de nouveaux services, la préparation de la validation des nouvelles attributions (éventuelles) de chacun et, évidemment, pour émettre des suggestions. Ces groupes se sont réunis régulièrement et ont fait des propositions qui, acceptées par tous et validées officiellement, ont été mises en application. L’expérience de travail en équipe pour le catalogage, mis en œuvre depuis l’expérimentation du Sudoc, a été très utile pour imaginer un mode de fonctionnement transversal. À la suite des décisions prises, une nouvelle organisation du SCD a été élaborée et mise en place depuis le 1er septembre, même si son plein effet ne se fera sentir qu’en janvier prochain.
Le centre de calcul, l’ingénieure d’études… et le Sudoc
1994 : le Sudoc n’existait pas.
Avril 1998 : in extremis dépôt de la candidature du SCD du Mans
Juin 1998 : choix du SCD en tant que site-pilote « hors sources »
0ctobre 1998 - 1999 : formation d’une coordinatrice et préparation de l’adaptation du SIGB
1er trimestre 2000 : formation des personnels (14)
Été 2000 : phase d’expérimentation puis transfert des fichiers dans le Sudoc
Les retombées de la mise en œuvre du Sudoc, en termes de fonctionnement, ont été fructueuses.
La collaboration étroite qui s’est établie avec le centre de calcul, pour la conformité des matériels et les paramétrages, s’est ensuite poursuivie et développée efficacement pour tous les projets du SCD nécessitant son aide.
Le catalogage dans le Sudoc a certes rendu la tâche plus aisée aux catalogueurs ; il a surtout introduit un véritable esprit réseau où apparaissent les notions de travail collectif et de responsabilité.
Les lecteurs font souvent part de leur satisfaction concernant le Sudoc en tant qu’outil de recherche bibliographique.
Pendant pratiquement cinq ans, du démarrage des sites-pilotes jusqu’au 30 août 2004, date de son départ à la retraite, c’est la même coordinatrice qui a assuré le bon fonctionnement de l’application du Sudoc au Mans. Le projet de Sudoc a permis en outre de réaliser une excellente intégration dans l’équipe de direction du SCD de cette personne IGE BAP F et responsable d’une BUFR. Qu’elle soit chaleureusement remerciée pour son travail et sa collaboration.