La nouvelle bibliothèque de l’Université du Maine
Architectes Emmanuelle et Laurent Beaudouin
Photo de Gérard Guichon
L’Université du Maine est pluridisciplinaire. Rappelons que son service commun de la documentation a fait partie des sept sites pilotes pour l’expérimentation du Système universitaire de documentation, le Sudoc, en tant que site « hors source ». Très vite cela a permis de proposer un service nouveau, collectif qui a été tout de suite utilisé et fort apprécié des usagers. Pour l’occasion, il s’agit des usagers universitaires qui se consacrent aux sciences de la terre, des océans, de l’environnement, qui font le thème de ce numéro d’Arabesques.
Même si l’Université du Maine offre l’image de la pluridisciplinarité, ces sciences ne constituent pas un secteur fort de l’enseignement scientifique : uniquement une spécialité dans la mention « biologie, biochimie géosciences » en licence de sciences et technologies. Au niveau de la recherche, il convient de mentionner le laboratoire de géodynamique des rifts et des marges passives. Et pourtant, par la présence d’une école d’ingénieurs spécialisée, on peut considérer que le site du Mans participe au développement des connaissances dans ce domaine. L’enseignement supérieur sur le campus universitaire du Mans ce sont donc aussi les écoles d’ingénieurs. Quelques 700 étudiants se répartissent entre les trois écoles qui sont situées à proximité immédiate les unes des autres. L’ENSIM, École nationale supérieure d’ingénieurs du Mans, est une « composante article 33 » de l’université du Maine. Elle forme de futurs ingénieurs généralistes en instrumentation et mesures industrielles avec un enseignement renforcé en capteurs ou vibrations. La première promotion a été intégrée en 1995. L’ISMANS, Institut supérieur des matériaux et mécaniques avancés, a été créé en 1987 par la chambre de commerce et d’industrie, la CCI, du Mans et forme de futurs ingénieurs experts maîtrisant les outils de conception des matériaux et leur intégration dans les processus industriels. L’ESGT, École supérieure des géomètres topographes, dépend directement du CNAM, le Conservatoire national des arts et métiers.
L’École supérieure des géomètres topographes, créée en 1974, s’est installée au Mans en septembre 1997. Elle délivre le diplôme d’ingénieur géomètre et elle est la formation prépondérante en France dans ce domaine. La formation se déroule sur trois années et s’organise, outre les enseignements de culture générale, autour de matières à dominante juridique et technique.
Le juridique se décline en droit foncier, aménagement, urbanisme, économie et vie de l’entreprise.
Les techniques topographiques et géomatiques concernent la topographie générale assistée par ordinateur, la géodésie, la métrologie, la topométrie souterraine, la photogrammmétrie, la télédétection, le système d’information géographique (SIG), la géomorphologie et, enfin, la cartographie.
Deux filières sont proposées en 3e année avec approfondissement des domaines suivants :
- gestion et aménagement du patrimoine foncier,
- géomatique, géodésie, métrologie et SIG.
Une activité de recherche s’est aussi développée dans les domaines des techniques géographiques : géodésie, photogrammétrie, métrologie appliquée à la géodésie, télédétection et SIG. L’école propose également des modules de formation continue et deux mastères spécialisés en association avec deux autres écoles, notamment concernant la photogrammétrie numérique.
Coopération universitaire et soutien documentaire
La coopération avec l’université se manifeste avec la spécialité e2i, qui permet l’intégration aux écoles d’ingénieurs.
L’UFR de sciences de l’Université du Maine a mis en place, depuis 2001-2002, en partenariat avec les trois écoles d’ingénieurs du campus, un premier cycle universitaire permettant aux étudiants d’intégrer l’une des trois écoles à l’issue des deux années de DEUG. Avec l’introduction du système LMD (Licence – Maîtrise – Doctorat), cette formation s’intitule « spécialité Préparation aux grandes écoles » en seconde année de la licence « Sciences et techniques », mention Physique-Chimie. Les étudiants qui souhaitent intégrer l’ESGT doivent suivre et valider l’option « géomesure » dont les modules sont enseignés à l’école. En 2004-2005, l’option Géomesure de l’ESGT compte 28 étudiants.
Pour les étudiants souhaitant intégrer l’ISMANS, le même principe de spécialisation dans le domaine concerné est bien sûr appliqué.
Le recrutement de l’ENSIM pour les étudiants inscrits dans cette spécialité s’effectue sur dossier et entretien.
Les étudiants de l’ESGT disposent de deux centres de ressources.
Le premier est la bibliothèque de l’école, dont le fonds documentaire est à vocation technique et professionnelle et qui compte quelque 3 500 documents : ouvrages, revues, mémoires d’ingénieurs…
Le catalogue est informatisé (Alexandrie) mais il est accessible uniquement sur l’intranet de l’école. Le second est le service commun de documentation de l’université ; dès l’implantation de l’école au Mans il a été convenu que la bibliothèque universitaire serait accessible aux élèves de l’école dans, exactement, les mêmes conditions que pour les étudiants de l’université : accès libre pour la consultation sur place et acquittement d’un droit d’inscription pour l’emprunt d’ouvrages.