À Paris IX-Dauphine, il y a autant d’étudiants en 3e cycle qu’en 1er cycle.
L’Université Paris IX-Dauphine, créée en 1968 dans les anciens locaux de l’OTAN, consacre ses activités d’enseignement et de recherche aux sciences des organisations et de la décision, dans un contexte pluridisciplinaire associant les sciences de gestion, l’économie, les mathématiques appliquées, l’informatique, le droit et diverses disciplines des sciences sociales.
Elle compte environ 7 600 étudiants et 450 enseignants-chercheurs. On notera le poids important des étudiants de 3e cycle (plus de 2 000), dont le nombre égale celui du 1er cycle.
Cadist & pôle associé
Le service commun de la documentation a été créé dès l’ouverture de l’université.
CADIST (centre d’acquisition et de diffusion de l’information scientifique et technique) en économie et gestion, la bibliothèque est aussi pôle associé de la Bibliothèque nationale de France.
80 % des étudiants de l’université sont inscrits à la bibliothèque, auxquels s’ajoute un fort pourcentage d'étudiants extérieurs. Un tiers du public inscrit à la bibliothèque en 2001/2002 est un public extérieur, principalement des étudiants d’Île de France (plus de 60 % du public extérieur), mais aussi des étudiants de province, qui viennent surtout pour la consultation de la documentation de recherche.
Par une volonté affirmée de l’université d’éviter la dispersion documentaire (absence de bibliothèques d’UFR, documentation limitée dans les centres de recherche), la bibliothèque concentre 80 % des ressources documentaires de l’université, tant imprimées qu’électroniques.
Au 6e étage de l’université, la bibliothèque a deux implantations : la bibliothèque des 1er et 2e cycles et la bibliothèque de recherche, créée en 1994, entièrement en libre accès – 14 000 volumes, 720 titres de périodiques sur papier et des Working papers. L’ensemble des deux implantations offre un accueil de 650 places assises.
La modernisation de la bibliothèque d’études est prévue pour 2003-2004 ; elle permettra une augmentation du nombre de places de consultation, un meilleur confort de travail, une extension du libre accès des collections, un câblage informatique généralisé. Hors documentation électronique, l’ensemble du fonds de la bibliothèque se compose d’environ 160 000 ouvrages dont plus d’un tiers en libre accès, 2 000 titres de périodiques papier vivants (3 200 en incluant les périodiques morts) et plus de 2 000 thèses en économie/gestion.
La bibliothèque sur le bureau
Dans un environnement technologique très favorable – haut débit grâce au raccord de l’université au RAP (réseau académique parisien) – la documentation électronique occupe une place très importante, avec plus de 3 000 titres de périodiques électroniques et 40 bases de données sur cédéroms ou en ligne.
Les bases sont de plusieurs types.
Les bases de données en ligne et les périodiques électroniques sont accessibles dans toute l’université et même à partir du domicile des chercheurs qui ont un accès distant. On peut dire que cette « bibliothèque sur le bureau » a changé le regard des chercheurs sur la bibliothèque. Dans la bibliothèque elle-même, 36 postes de consultation du catalogue et des bases de données sont à la disposition des étudiants.
Université Paris-Dauphine – Bibliothèque de recherche
Photo : J.-L. Sabatier
Groupement d’achat et veille documentaire
En tant que CADIST, Dauphine a initié un groupement d’achat en économie/gestion et négocié, avec l’appui de la sous‑direction des bibliothèques et de la documentation, pour les bases Proquest, Econlit, Van Dijk et plus récemment l’OCDE.
La bibliothèque participe également au groupe de veille mis en place par la sous-direction des bibliothèques et de la documentation pour sélectionner et évaluer les ressources électroniques, dans le domaine économie-droit-science politique.
L’informatisation du catalogue
L’informatisation du catalogue s’est faite en plusieurs étapes.
La bibliothèque, en septembre 1987, pionnière en ce domaine, a commencé le catalogage courant dans OCLC, après des tests de recouvrement très satisfaisants. Dans le cadre du marché conclu entre la SDBD et OCLC, le fonds de la bibliothèque a pu être « rétroconverti » en deux étapes (1988 puis 1995) : 39 000 notices ont ainsi pu être intégrées dans le catalogue informatisé Mediabop, de la société ISL. Le catalogue consultable sur le Web comprend donc l’ensemble du fonds de la bibliothèque : 85 000 notices de monographies et de thèses, 3 200 notices de périodiques.
Le système d’information
Après la première informatisation du prêt (Mobibop, de la société ISL) et du catalogue en 1987, la bibliothèque a effectué sa « réinformatisation » en 1999 avec le système informatisé de gestion de bibliothèques, le SIGB GEAC Plus. Le système d’information a été développé en 2000 avec la société Archimed. Le portail d’accès, outre l’accès au catalogue, permet l’accès au réseau de cédéroms et offre un abécédaire unique de toutes les revues électroniques, quel qu’en soit le fournisseur.
Des développements, concernant une base de thèses en ligne et une base de cahiers de recherche (Working Papers) de l’université, sont en cours de réalisation.
D’OCLC au Sudoc
1er transfert régulier en mars 2002. La bibliothèque a fait partie du 2e groupe des bibliothèques OCLC pour le passage dans le Sudoc. Le démarrage du catalogage dans le Sudoc a eu lieu en octobre 2001 et le 1er transfert régulier en mars 2002.
Le choix d’UNIMARC comme format de stockage lors de la « réinformatisation » avait amené à élaborer, avec la société GEAC, une « moulinette LC-MARC/UNIMARC » et à familiariser la plupart des catalogueurs avec UNIMARC.
Au moment du passage dans le Sudoc, tous les catalogueurs ont cependant bénéficié de formations UNIMARC (« piqûres de rappel » ou formation de base pour les nouveaux catalogueurs) et Rameau.
Les catalogueurs se sont très rapidement adaptés au Sudoc, après une phase transitoire un peu difficile, due surtout à l’absence de fichier de travail dans le Sudoc et à ce qui leur semblait un alourdissement du catalogage.
Un gain considérable. Le taux de recouvrement actuel est très satisfaisant (75 % de dérivations) et il est clair que, par rapport à OCLC, le gain est considérable. Le catalogage est moins lourd et plus intéressant. Une étape importante va être franchie avec la mise en place des fichiers d’autorité, puisque GEAC a, enfin, implanté la gestion de ces fichiers.
Sudoc-PS
CR 33 – centre régional n° 33 – de l’ancien catalogue collectif national des publications en série, devenu Sudoc‑PS (Système universitaire de documentation-publications en série), la bibliothèque a effectué un gros travail de correction des états de collection dans le Sudoc depuis janvier 2001 pour les bibliothèques du CR. Cela a représenté environ 15 000 états de collection à visualiser et la moitié d’entre eux à corriger.
Le CR 33 comprend 35 bibliothèques, dont quatre bibliothèques « déployées », c’est-à-dire qui utilisent le logiciel WinIBW pour travailler dans le Système universitaire de documentation : trois bibliothèques universitaires (Paris VIII, Paris IX, Paris XII) et la bibliothèque de l’ESSEC.
Les autres bibliothèques du CR sont des bibliothèques d’écoles ou des centres de documentation très spécialisés.
Exemples de bibliothèques spécialisées
Le centre de documentation de l’INED - Institut national des études démographiques
La division documentation de l’INSEE - Institut national de la statistique et des études économiques
Le centre de documentation du Centre d’études de l’emploi
La bibliothèque du Centre d’enseignement supérieur aérien
Bibliotique : le centre de documentation des experts-comptables et des commissaires aux comptes, etc.
Satisfaction des utilisateurs
On constate, du côté des utilisateurs, alors que les étudiants et les chercheurs ignoraient totalement le Pancatalogue, une utilisation courante et une bonne connaissance du Sudoc. Les utilisateurs « dauphinois » du Sudoc apprécient particulièrement le fait de pouvoir localiser facilement un document à Paris ou en région parisienne à partir de leur bureau ou de leur domicile.
