Destination PRG pour Paris 7

Un déménagement après deux déploiements

DOI : 10.35562/arabesques.3923

p. 7-8

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Editor's notes

PRG = Paris-Rive-Gauche

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La bibliothèque de l’Université Denis-Diderot, créée en 1978, est devenue service commun de la documentation de l’université en 1991. Elle dessert le secteur des lettres et sciences humaines (LSH) et le secteur santé de l’université, le secteur sciences étant desservi, quant à lui, par la bibliothèque interuniversitaire scientifique Jussieu (BIUSJ), rattachée à l’Université Paris VI. À cette situation déjà complexe correspondent neuf sites.

La direction et la section des lettres et sciences humaines se trouvent sur le campus Jussieu ; les deux autres bibliothèques du secteur LSH (bibliothèques intégrées) sont situées dans le 4e arrondissement (bibliothèque d’enseignement de l’UFR d’études anglophones) et dans le 13e arrondissement (bibliothèque de l’UFR de géographie, histoire et sciences de la société).

Les cinq bibliothèques médicales résident, quant à elles, auprès des composantes du secteur santé de l’université : bibliothèque de l’UFR médicale Xavier-Bichat (18e), bibliothèque de l’UFR médicale Lariboisière – Saint-Louis (10e), bibliothèque de l’UFR d’odontologie (6e), bibliothèque de l’institut universitaire d’hématologie (10e) et bibliothèque de l’hôpital pédiatrique Robert-Debré (19e).

Deux déploiements pour un SCD. Deux secteurs, deux réseaux, deux SIGB

Jusqu’au déploiement du Sudoc, les sections documentaires des deux secteurs ont travaillé dans deux réseaux distincts de catalogage… et avec deux systèmes informatisés de gestion de bibliothèques (SIGB) différents : BN-Opale et Dynix pour les bibliothèques du secteur LSH, OCLC et Loris pour les cinq bibliothèques médicales.

Le service commun de la documentation de l’université a donc connu deux phases de déploiement successives du Sudoc, la première de janvier à mai 2001 pour le réseau BN-Opale, la seconde de juin à novembre 2001, pour le réseau AUROC. Deux opérations complètes donc se sont succédées avec, pour chacune d’elles, la mise en œuvre des étapes d’information des personnels, de préparation interne (inventaire des postes, choix des options, demande et analyse des devis spécifiques auprès des fournisseurs), de déploiement des logiciels et de formation. C’est une unique coordinatrice, Catherine Sacier, dont il convient de souligner les compétences, la capacité d’adaptation, la forte motivation (et dont il faut saluer l’inlassable patience) qui a mené à bien les deux opérations. Affectée successivement à la section des lettres et sciences humaines, puis à la bibliothèque Xavier-Bichat, elle a travaillé au sein d’un comité de pilotage interne à la direction du SCD et elle a mené un dialogue d’une grande efficacité avec les équipes de l’ABES.

Le pari étant gagné de réaliser, dans les délais requis, deux opérations de cette ampleur, quelques observations s’imposent. Il s’est agi tout d’abord d’identifier les compétences indispensables au pilotage et à la mise en œuvre « des » déploiements du Sudoc et de les mettre en synergie. Le rôle de la responsable de l’informatisation du SCD, gestionnaire de l’inventaire du parc informatique, celui du « correspondant-formation » pour identifier les niveaux des agents et les stages nécessaires, celui des responsables des sections documentaires concernées, ont été définis en relation avec la coordinatrice. Il est apparu de première importance de veiller à l’information des personnels, par des réunions internes en complément aux réunions de lancement assurées par l’ABES, et de souligner à quel point le Sudoc était le résultat d’efforts engagés et soutenus au sein des établissements.

S’il est encore trop tôt pour se livrer aujourd’hui à une évaluation du fonctionnement du Sudoc à l’université, on peut cependant estimer que les conditions dans lesquelles se sont déroulées les phases de préparation et de déploiement ont fortement contribué à une bonne appropriation des nouveaux outils, y compris dans les bibliothèques intégrées du secteur LSH où l’on pouvait craindre que les agents ne rencontrent plus de difficultés.

Nouveau site et nouvelle bibliothèque

On l’aura compris : Paris 7 dispose d’un riche tissu documentaire, puisqu’aux huit sections documentaires citées plus haut, il convient d’ajouter, pour le secteur LSH, une dizaine de bibliothèques associées d’inégale importance. Dans le cadre des opérations du plan U3M, le SCD va connaître une véritable révolution. En effet, à l’horizon de la rentrée 2004‑2005, l’université aura réalisé la première phase de son implantation sur la ZAC Paris-Rive-Gauche. L’université se déploiera sur 150 000 m2 non loin du site de la BNF, dans le cadre d’un nouveau campus qui mariera des bâtiments rénovés (Les Grands Moulins de Paris et la Halle aux Farines) et des bâtiments neufs, les uns et les autres insérés dans un nouveau tissu urbain. Dès l’origine de ce projet, l’université a soutenu la création d’une grande bibliothèque centrale inscrite au cœur de ses nouvelles implantations. Cette bibliothèque sera encyclopédique (lettres et arts, sciences humaines et sociales, sciences) et couvrira tous les niveaux d’études et la recherche. Symbole et expression de la vocation pluridisciplinaire de l’université, elle sera installée dans le bâtiment des Grands Moulins de Paris, sur une surface de 12 000 m2. Elle offrira 1 800 places de travail dont 900 équipées de postes informatiques multimédias. 300 000 documents sont prévus en accès libre, répartis thématiquement, ainsi qu’une réserve de 350 000 volumes. Un important dispositif d’accueil, d’information et de formation des lecteurs s’inscrira dans le cadre d’une ouverture hebdomadaire de 72 heures.

À ce jour, l’architecte pour la réhabilitation des Grands Moulins a été choisi, la structure de projet du SCD s’élabore autour du chef de projet qui a conduit la rédaction du programme fonctionnel. Les principaux chantiers à mener concernent le suivi de la construction, la constitution et le développement des collections initiales, le schéma directeur de l’informatisation de la future bibliothèque (SIGB et système d’information).

Il va de soi que la mise en œuvre d’un tel projet s’appuie sur une mutualisation des ressources documentaires de l’université dans les disciplines concernées et que le catalogue collectif constitue, dans ce cadre, l’outil majeur de toute évolution de notre politique documentaire. Le déploiement et le développement du Sudoc sont donc indissociables de notre démarche de projet.

References

Bibliographical reference

Arlette Pailley-Katz, « Destination PRG pour Paris 7 », Arabesques, 26 | 2002, 7-8.

Electronic reference

Arlette Pailley-Katz, « Destination PRG pour Paris 7 », Arabesques [Online], 26 | 2002, Online since 12 février 2024, connection on 19 juillet 2025. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=3923

Author

Arlette Pailley-Katz

Directrice du SCD de l'université Paris-Diderot

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