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La jeune Université de Versailles et Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), depuis dix ans, ne cesse de progresser. De 1985 à 1991, l'antenne délocalisée de Paris X-Nanterre donne naissance au centre universitaire de St-Quentin-en-Yvelines. De 1987 à 1991, l'antenne délocalisée de Paris VI-Pierre-et-Marie-Curie devient un centre universitaire scientifique à Versailles. Un autre centre universitaire, technologique, avec des laboratoires de recherche à Vélizy, ouvre en 1991 avec antennes à Rambouillet en 1993 et à Mantes-la-Jolie en 1995.

C'est le 22 juillet 1991 que naît officiellement l'UVSQ.

Cette université est pluridisciplinaire et multisite. Elle occupe 94 000 m2 de locaux répartis sur St-Quentin-en-Yvelines, Versailles, Le Chesnay, Meudon, Vélizy, Rambouillet et Mantes-la-Jolie. 11 000 étudiants y sont inscrits dont 48 % en DEUG, 10 % en IUT, 29 % en 2e cycle, 11 % en 3e cycle et 2 % en école d'ingénieur ou relations internationales. 591 enseignants-chercheurs ou chercheurs et 426 personnels IATOS et ITA-CNRS les encadrent.

Le SCD de l'UVSQ

À l'origine, les antennes des universités parisiennes n'ont pas de bibliothèques universitaires et des locaux provisoires hébergent encore les services documentaires. Le service commun de la documentation, le SCD, se dote de statuts et se met en place en 1998.

Les locaux provisoires occupent actuellement un total de 3 122 m2, sous forme de bibliothèques de proximité. À Versailles, la bibliothèque universitaire scientifique de 932 m2 offre 110 places de lecture pour les 4 000 étudiants du campus scientifique. Son annexe, la bibliothèque de recherche de physique et chimie de Meudon offre une vingtaines de places aux chercheurs.

La bibliothèque de sciences sociales et humanités, la bibliothèque de sciences juridiques et politiques et la bibliothèque de la gare offrent un ensemble de 1 470 m2 et 291 places de lecture, aux 6 500 étudiants. Ces trois derniers sites ont vocation à être réunifiés lors de l'installation de la nouvelle bibliothèque universitaire de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Des constructions… toutes neuves

Les constructions des bibliothèques universitaires financées par la Région Île de France sont inscrites au xie plan pour Saint-Quentin-en-Yvelines, pour un budget de 118 MF et au xiie plan pour Versailles avec un budget de 80 MF. Ces projets atteignent aujourd'hui divers stades d'avancement.

À Saint-Quentin-en-Yvelines, le programme, réalisé par la société Propt'im, prévoit 6 000 m2 utiles. L'architecte, Charles Carré, est chargé du suivi par le cabinet Ripault et Duhart. La société G3A, ainsi que l'ÉPA – établissement public administratif – sont mandatés par la Région Île de France pour le contrôle du programme. Le permis de construire est obtenu, sur le terrain situé 43 boulevard Vauban, en juillet 2001.

C'est à l'été 2003 que nous envisageons d'offrir à nos lecteurs, 1 100 places de lecture, cablées pour une grande partie, dont 90 seront équipées d'ordinateurs.

La Région Île de France a confié le préprogramme de la construction de la BU scientifique de Versailles à la société SETEC Organisation, qui envisage sur le campus universitaire des sciences un bâtiment de 3 000 m2 et 500 places de lecture.

(un) catalogue sur le Web

La modernisation des moyens du SCD se poursuit avec un budget de 5,5 MF et une équipe de 32 professionnels de la documentation. Quand en 1998, à Saint-Quentin, les lecteurs disposaient d'un catalogue automatisé, à Versailles, le catalogage était encore manuel et les fiches bristol s'intercalaient dans les tiroirs de fichiers Borgeaud. Aujourd'hui, depuis février 2001, le catalogue de toutes les bibliothèques universitaires, y compris les bibliothèques de recherche et d'IUT, est unique et disponible sur le Web. Environ 76 000 ouvrages, certains périodiques, thèses, cédéroms sont ainsi accessibles et donc immédiatement consultables par les usagers, de tous les OPAC et de leur domicile.

Le projet en ce domaine, pour le prochain plan quadriennal, est de passer à un système d'information complet.

La jeunesse du SCD suscite de nombreuses propositions de dons. Nous les sélectionnons afin d'accroître notre fonds, tant en qualité qu'en quantité. Un souci constant est de constituer un fonds patrimonial intéressant.

De cette nouvelle accessibilité aux collections, naissent de légitimes besoins et déjà les lecteurs expriment le désir d'une circulation des documents entre les différents sites de l'université. Nous devons donc imaginer un prochain service de navette et assurer l'acheminement des documents de ville en ville.

Nous avons développé des fonds particuliers, en étroite collaboration avec les enseignants ; c'est ainsi que nous acquérons chaque année et mettons à disposition des candidats aux concours, dans des conditions privilégiées, les ouvrages des programmes des CAPES de physique, chimie, histoire, anglais et lettres modernes. Nous sommes récompensés de cet effort par une notable réussite de nos lecteurs.

En veille sur la musique de Couperin…

En matière de publications en série, les quelque 800 publications papier offertes dans les salle de lecture ne satisfaisaient pas complètement les lecteurs. En 2000, grâce à notre participation au consortium COUPERIN, l'offre documentaire connaît une explosion sans précédent. La possibilité pour les chercheurs, depuis leur bureau, et les étudiants, depuis les postes de toutes les salles de lecture, d'interroger via des moteurs de recherche performants plus de 1 800 revues scientifiques et économiques connaît un grand succès ; plus de 4 000 connections mensuelles à ACS, AP, Elsevier, IOP, KLUWER, Springer, Willey et bientôt AIP, APS. En lettres, la « bibliothèque des lettres » de Bibliopolis et Frantext sont appréciés.

L'accès aux bases de données juridiques – ECONLIT en essai, LAMYLINE, DOCTRINAL – est disponible à la rentrée 2001. Il y a encore beaucoup à faire pour donner à nos chercheurs et étudiants les moyens modernes de travail et de documentation ; nous avons le projet de parfaire la capacité documentaire et la capacité d'accès dans le prochain plan quadriennal. La SDBD a accompagné les premiers progrès en participant au financement, l'université et les UFR également ; nous comptons sur la poursuite de tous ces efforts.

L'actualité automnale !

Le prochain saut dans le système universitaire de documentation, le Sudoc, nous le préparons, et cette nouvelle étape devrait bien se passer. Ce que nous en attendons, c'est une simplification du travail de l'équipe de catalogage, lui permettant de consacrer davantage de temps à la partie la plus intéressante du travail, l'indexation, par exemple, ou la mise en cohérence du catalogue pour tout le SCD ; et pour nos lecteurs, une simplification dans les recherches, plus de rapidité et aussi plus de pertinence. Notre jeune SCD sera parmi le dernier wagon du Sudoc ; nous osons espérer donc que la voie sera rodée ! ! ! Toutefois, nous sommes conscients que l'intégration de nos données passera par un gros travail local. L'appropriation de l'outil de catalogage Sudoc entraînera un nouvel effort de formation. La cellule de catalogage devra développer encore plus le travail de concertation, ce qui dans le cadre de l'éclatement de nos sites est un réel exploit ; mais nous comptons sur le soutien de l'équipe de Montpellier pour mener à bien ce nouveau défi.

De la formation des usagers à l'enseignement des étudiants

Les nouveaux outils nécessitent un effort de formation des lecteurs à l'utilisation des bases de données. Depuis déjà plus de six ans, la BU de sciences se donne pour mission de former les étudiants de 1er cycle, licence et maîtrise à la recherche d'information scientifique. Un DESS d'IST vient d'être habilité ; il est l'objet d'une étroite collaboration entre la BU et l'UFR de sciences.

Également en lettres et histoire dans le cadre de l'UE3, les étudiants de 1er cycle reçoivent une formation. Au bénéfice d'une centaine d'étudiants de maîtrise de l'UFR SSH et des étudiants du nouveau DESS COMITEC – communication, interculturalité, nouvelles techniques –, un enseignement est dispensé en sciences de l'information. Tous ces cours rentrent dans le cadre des maquettes pédagogiques. Le SCD participe à un enseignement normatif (et sanctionné). Il est, par ailleurs, associé aux travaux destinés à la constitution du nouvel IUP (arts, culture, multimédia) ouvrant ses portes à la rentrée. S'agissant des IUT, sur la demande des enseignants, des formations sont régulièrement dispensées en début d'année scolaire.

Bibliothèque universitaire de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Bibliothèque universitaire de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Concours de maîtrise d'œuvre : cabinet Ripault et Duhart. Architecte : Charles Carré

Illustrations

  • Bibliothèque universitaire de Saint-Quentin-en-Yvelines.

    Bibliothèque universitaire de Saint-Quentin-en-Yvelines.

    Concours de maîtrise d'œuvre : cabinet Ripault et Duhart. Architecte : Charles Carré

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Référence papier

Michèle Goubern, « L'UVSQ », Arabesques, 24 | 2001, 7-8.

Référence électronique

Michèle Goubern, « L'UVSQ », Arabesques [En ligne], 24 | 2001, mis en ligne le 22 février 2024, consulté le 06 août 2025. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=3975

Auteur

Michèle Goubern

Directrice du SCD de l'UVSQ

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