Le service commun de la documentation de l’Université de Caen a été mis en place dès 1989. Jusqu’à cette date, la bibliothèque universitaire que l’architecte Henri Bernard avait voulu « donjon du campus »1 était réservée aux enseignants, aux chercheurs et aux étudiants de 3e cycle. Les jeunes étudiants étaient censés utiliser des salles de travail que, à la demande de la présidence, les unités de formation et de recherche, les UFR, avaient mises en place.
Le challenge, pour la nouvelle direction du SCD, était donc de faire fonctionner ensemble des cellules documentaires éparpillées dans toute l’université au moment où des sites délocalisés apparaissaient dans toute l’académie : Cherbourg, Alençon, Lisieux, Saint‑Lô, Vire…
C’est grâce à la collaboration du centre de ressources informatiques de l’université de Caen, le CRIUC, et du SCD que le réseau est mis en place. Le choix du logiciel Multilis était prédéterminé par la présence d’un serveur VAX au CRIUC et par sa structure en banques distinctes reflétant l’exacte réalité du terrain.
Petit à petit, un besoin de professionnalisation se fait sentir dans les UFR et, la première, l’UFR des sciences de l’Homme choisit de transformer un poste d’enseignant en professeur certifié en documentation. L’expérience est si concluante que les UFR de langues vivantes étrangères, de sciences et techniques physiques et sportives – STAPS –, la Maison de la recherche en sciences humaines et l’institut universitaire de technologie de communication prennent la même option. L’administrateur du système est un conservateur du SCD et le conservateur chef de la section thématique correspondante travaille en liaison étroite avec les bibliothèques d’UFR : les commissions d’acquisition actives en sciences et médecine se développent en droit, lettres et sciences humaines.
L’évolution du système informatisé de gestion de bibliothèque, le SIGB Multilis, vers un système d’information permettra bientôt un accès facile au catalogue par internet grâce à la norme Z39.50 : la recherche se fera simultanément dans toutes les banques donnant une véritable dimension collective au catalogue. Un choix de sites documentaires sera également proposé tandis qu’en intranet le lecteur pourra consulter le réseau de cédéroms mis en place l’an dernier ainsi que les revues électroniques pour lesquelles la bibliothèque souscrit un abonnement papier.
C’est donc bien motivées que les équipes attendent leur entrée dans le système universitaire de documentation, qui renforcera encore la cohérence du système.