Actus de l’ADBU

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Texte

L’ADBU a fait entendre, ces derniers mois, sa voix sur plusieurs sujets d’actualité. Quelques extraits.

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Politiques de site

Sollicités par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’ADBU et Eprist ont produit un document de référence intitulé «Politique de l’IST : quelle articulation entre politique nationale et politiques de site ?» dont les préconisations ont été présentées lors des journées des directeurs des bibliothèques universitaires et de l’IST du ministère (3 et 4 juin). Les services documentaires de l’enseignement supérieur et de la recherche sont effectivement pris dans une mutation déjà ancienne, que le numérique oblige à amplifier et accélérer, depuis des structures organisées autour du document et de ses circuits de traitement vers des organisations centrées sur les services aux usagers. Dans un contexte où le niveau national prend en charge une part croissante des opérations d’acquisitions documentaires (négociations Couperin, Istex, licences nationales), il y a développé au niveau des sites une politique de service collaborative entre enseignement supérieur et recherche, dans une logique centrée sur les communautés scientifiques et les nouveaux besoins à desservir (data driven science, veille et stratégie scientifiques, etc.).

Text et data mining

L’ADBU a été auditionnée, à titre individuel ou collectif (IABD), à deux reprises par le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSLPA). La première audition, conjointe avec Couperin, concernait le text and data mining (TDM), dans le cadre du projet de révision de la directive « copyright » 2001/29. L’inscription de la réflexion sur le TDM dans le processus «Licenses for Europe», puis la décision de la Commission de considérer la voie contractuelle comme la seule possibilité d’ouvrir l’usage légal du TDM, ont entraîné le retrait des négociations de plusieurs acteurs majeurs, dont Liber, et le renvoi de la question vers les États. C’est dans ce cadre que le CSPLA a été saisi de la question en France. La position défendue par l’ADBU et Couperin est que la voie contractuelle est inadaptée aux besoins et aux pratiques de la recherche. Cette voie introduit également des dispositifs menaçant l’indépendance de la recherche comme le traçage des actions de fouilles de contenus par les chercheurs. En conséquence, une exception au droit d’auteur pour le TDM est nécessaire. Par ailleurs, au titre de membre de l’IABD, l’ADBU a été auditionnée par le CSPLA sur la question des œuvres orphelines dans la perspective de la numérisation de masse. L’IABD estime que l’ensemble des œuvres orphelines doit être placé sous un même régime, et que celui adopté en France pour les indisponibles est profondément inadapté.

Numérique et rénovation pédagogique

L’ADBU a également été auditionnée par le comité chargé de la Stratégie nationale de l’enseignement supérieur (Stranes). Les échanges ont essentiellement porté sur le numérique, la rénovation pédagogique et le rôle de l’IST dans les politiques de site. L’ADBU a rappelé que le décloisonnement était impératif tant au niveau des structures que des acteurs des projets « numériques » et prône des approches par équipes mixtes intégrant aussi bien des enseignants-chercheurs que les BIATSS spécialistes de ces questions (professionnels de la documentation, des TICE, des SI). Concernant l’innovation pédagogique, l ’ADBU recommande de s’inspirer des exemples étrangers, appelle à la constitution de véritables équipes pédagogiques mêlant BIATSS et enseignants-chercheurs, et préconise d’opter pour des pédagogies plaçant l’étudiant en position active, et non essentiellement réceptrice.

Pour en savoir plus

http://adbu.fr

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Référence papier

« Actus de l’ADBU », Arabesques, 75 | 2014, 26.

Référence électronique

« Actus de l’ADBU », Arabesques [En ligne], 75 | 2014, mis en ligne le 07 janvier 2020, consulté le 28 mars 2024. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=927

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