Hélène Lorblanchet, directrice du Service de coopération documentaire interuniversitaire de Montpellier

DOI : 10.35562/arabesques.3719

p. 28

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Parlez-nous de vos fonctions actuelles

Je dirige un service tout nouveau, puisque fondé en 2021 pour assurer des missions de coopération pour les deux universités montpelliéraines (informatique documentaire, patrimoine, circulation de documents, etc.) ainsi qu’aux niveaux régional et national. C’est un défi très stimulant de mettre en place un nouveau service, en même temps qu’un changement important dans mon quotidien, puisque je ne travaille plus en bibliothèque, mais toujours pour les bibliothèques du réseau.

Quelles sont les étapes qui vous semblent les plus importantes dans votre parcours professionnel ?

Mon premier poste, au service commun de la documentation de Pau, où j’étais « chef de section », a été très formateur ; j’ai pu découvrir de nombreux aspects de mon métier, services au public, gestion des collections, management d’équipe… J’y ai aussi mis en place Sibil en tant que « coordinatrice » : déjà le travail en réseau ! À la BIU de Montpellier, j’ai occupé plusieurs postes passionnants, à la BU Lettres, puis à la BU Médecine où j’ai conjugué la gestion d’une « petite » BU avec celle de collections patrimoniales remarquables, manuscrits et imprimés anciens et dessins anciens du musée Atger. S’y est ajoutée ensuite la direction du SCD de l’université de Montpellier 1 (7 bibliothèques), avec de beaux projets et défis à relever. Après la fusion de deux des trois universités, j’ai pris la direction d’un nouveau Service du patrimoine écrit et graphique qui regroupait tous les personnels impliqués dans la gestion des collections patrimoniales des BU de Montpellier, une expérience à la fois inédite et très riche. Nous avons beaucoup apprécié de pouvoir agir de façon collective et cohérente, et donc efficace, pour ces collections qui le méritent bien.

Quelles sont vos relations avec l’Abes ?

Elles sont de longue date ! En Montpelliéraine, j’ai assisté de près à la naissance de l’Abes et j’ai participé à des groupes de travail de préfiguration du « SU ». Plus tard, j’ai participé à d’autres groupes de travail, à la rétroconversion du Catalogue général des manuscrits (la BU Médecine était signalée dans le tome 1, daté de 1849, de ce vénérable catalogue, c’est dire si son informatisation était la bienvenue) et à la mise en place de Calames. Puis j’ai piloté plusieurs autres opérations de rétroconversion Sudoc et Calames. Au SCDI, nous sommes bien sûr en relation directe et constante avec l’Abes, notamment pour la coordination Sudoc, pour le signalement des ressources électroniques (chantiers Cercles), et l’an dernier pour le renouvellement du marché du SGBM. Nous pilotons aussi le CR 37 du Sudoc-PS.

Quels défis majeurs l’Abes aura-t-elle, selon vous, à relever dans les prochaines années ?

Faire évoluer les outils et les faire « parler ensemble ». S’appuyer sur ses bases et sur le réseau pour innover. Plus spécifiquement, j’aimerais voir une réflexion sur l’économie générale des périodiques (dont signalement tous supports, PCP, numérisation…), qui permette de redéfinir et renforcer le rôle des CR du Sudoc-PS tout en conservant ce qui fait la force et l’originalité de ce réseau, comme la coopération régionale avec d’autres établissements.

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

La variété, celle des fonctions différentes qu’on peut exercer dans une carrière, mais aussi celle amenée par l’évolution constante de la profession, un dynamisme permanent qui est pour moi une motivation très importante. Également, le travail en équipe : confronter les réflexions, faire aboutir un projet commun, coopérer avec des interlocuteurs différents pour obtenir un résultat, c’est comme la peinture à l’huile, c’est souvent plus difficile, mais c’est bien plus beau que de faire tout seul. C’est chaque jour plus vrai.

Qu’est-ce qui vous énerve le plus ?

Une tendance générale à entretenir une atmosphère d’urgence permanente assez factice, souvent évitable, et surtout contre-productive car elle peut empêcher d’avancer en vous dispersant.

Quelle image donneriez-vous pour définir l’Abes ?

Multiplicité, activité et réseau : peut-être une fourmilière dont les galeries vont dans toutes les directions vers les bibliothèques ?

Votre expression favorite ?

« Le plus beau voyage, c’est celui que l’on n’a pas encore fait ».

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Référence papier

Hélène Lorblanchet, « Hélène Lorblanchet, directrice du Service de coopération documentaire interuniversitaire de Montpellier », Arabesques, 111 | 2023, 28.

Référence électronique

Hélène Lorblanchet, « Hélène Lorblanchet, directrice du Service de coopération documentaire interuniversitaire de Montpellier », Arabesques [En ligne], 111 | 2023, mis en ligne le 04 octobre 2023, consulté le 02 août 2025. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=3719

Auteur

Hélène Lorblanchet

Directrice du Service de coopération documentaire interuniversitaire de Montpellier

helene.lorblanchet@univ-montp3.fr

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