Sous la forme de chantiers qualité, les Cercles confient aux réseaux partenaires des opérations essentielles jusqu’ici réalisées par l’Abes.
Le service rendu par l’Abes ne pourrait s’accomplir sans l’aide des professionnels de la documentation qui constituent nos réseaux. Nous œuvrons pour les réseaux, avec les réseaux. Cercles-Bacon en est la parfaite illustration.
Métadonnées à la source
Revenons d’abord à la naissance de Bacon, qui répondait au besoin, exprimé par les établissements, d’améliorer la gestion de la documentation électronique. L’Abes, lorsqu’elle a construit cette base de connaissance nationale, a décidé d’accompagner les éditeurs scientifiques francophones de façon à les convaincre d’appliquer la recommandation KBART (Knowledge Bases and Related Tools, portée par la NISO1).
Il fallait non seulement obtenir des progrès quant au signalement et à la gestion des accès dans les outils de découverte, comme KBART le préconise, mais également – et c’était là un pari ambitieux – améliorer la qualité des métadonnées à la source, autrement dit chez les éditeurs. L’ensemble du circuit allait ainsi bénéficier des améliorations tout en gardant sa cohérence.
Soulignons en effet que Bacon ne modifie jamais les métadonnées transmises par les éditeurs : une différence entre les informations contenues dans les fichiers KBART et celles des bases de données des éditeurs interromprait l’accès. Partant du principe qu’une information inaccessible est une information inutile, nous préférons conserver les métadonnées en l’état et transmettre les erreurs aux éditeurs pour qu’ils les corrigent.
Interlocuteurs des éditeurs
À ce jour, l’Abes se charge de sensibiliser les éditeurs à Bacon et au suivi de la recommandation KBART ; l’agence évalue les métadonnées transmises et communique le résultat à l’éditeur ; elle maintient une base de données contenant les métadonnées au format KBART et expose les fichiers via le site web et les webservices.
Avec l’ouverture des Cercles-Bacon, certaines tâches seront désormais reportées sur les réseaux. Chaque référent Cercles-Bacon sera responsable de la collecte des fichiers auprès de l’éditeur, de leur évaluation, de la rédaction du rapport d’évaluation et du chargement des fichiers dans la base Bacon.
Les rôles ainsi redistribués, l’Abes pourra revoir ses priorités quant à la gestion du projet.
Cette transmission de tâches présente des avantages, dont le premier concerne le statut de l’interlocuteur auprès de l’éditeur. En effet, les personnels de bibliothèques sont les acquéreurs des ressources électroniques. Du point de vue des éditeurs, ce sont eux qui décident d’acheter ou non une ressource, ce sont eux leurs véritables clients. Ils disposent en conséquence d’un pouvoir de persuasion plus important que l’Abes. De plus, les référents auront accès au corpus traité, ce qui, là encore, n’est pas le cas de l’Abes. Or l’analyse est plus pertinente si l’analyste dispose de cet accès.
Traversez la passerelle !
Pourquoi n’avoir pas confié cette mission aux réseaux dès le départ ?
En réalité, les traitements ont été internalisés pour une seule et unique raison : il fallait prendre le temps de réaliser les outils et de se confronter aux traitements à appliquer aux métadonnées.
Aujourd’hui les outils sont prêts et le moment est venu de passer le relais. Du laboratoire où il a été conçu jusqu’à l’atelier où il a été réalisé, Bacon arrive aujourd’hui à maturité2.
Cercles-Bacon est une invitation à s’approprier Bacon, une passerelle entre les Bibliothèques et l’Abes : un atelier participatif auquel les membres des réseaux seront chaleureusement conviés dans les mois à venir.
Le premier établissement à avoir répondu favorablement à notre appel est la BU de Poitiers, en la personne de Léa Maubon, responsable de la documentation électronique. Elle aura à sa charge le corpus Brepols. Qu’elle en soit ici remerciée.
Pixabay (CC0 Public Domain)