L’ADBU aux côtés de l’Abes pour accompagner le réseau

DOI : 10.35562/arabesques.2299

p. 10

Plan

Texte

Au fil des années, le dialogue entre les deux organismes garantit l’adéquation de la stratégie de l’agence avec les besoins des établissements.

Ce centième numéro d’Arabesques porte témoignage de la place centrale qu’a acquise l’Abes depuis sa création. En vingt-cinq années, l’Abes a bâti un réseau documentaire que beaucoup de pays peuvent nous envier. L’agence forme désormais le cœur du réacteur à données grâce auquel les bibliothèques signalent et valorisent leurs collections et construisent leurs services aux communautés d’enseignement et de recherche. Au fil des années, elle a gagné en compétences et en missions, élargissant sans cesse ses champ et domaine d’intervention au profit des établissements. La loi de 2007 sur les libertés et responsabilités des universités a en effet profondément modifié les équilibres sur lesquels reposaient les politiques publiques d’enseignement et de recherche en France. Dans le même temps que les établissements voyaient s’accroître leur autonomie, notamment financière, l’Etat-stratège confirmait l’évolution du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en confiant aux opérateurs une partie des missions effectuées jusque-là en administration centrale. L’Abes s’est inscrite en plein dans ce mouvement et a déployé, bien au-delà de son périmètre catalographique initial, l’offre de services qu’on lui connaît aujourd’hui, en synergie toujours plus étroite avec ses utilisateurs, les établissements.

Un héritage en commun

Héritière de l’Association des utilisateurs du réseau de l’Abes (Aura), l’ADBU a toujours eu à cœur d’accompagner et de soutenir l’Abes dans le développement des outils mutualisés pour le réseau : Sudoc d’abord, SGBm ensuite, chantier toujours en cours de la Transition bibliographique. La commission Signalement et système d’information de l’ADBU fait le lien entre l’agence et le réseau des utilisateurs depuis 2012 maintenant. En plus des liens opérationnels, techniques et de prospective entretenus au quotidien, au-delà de la présence active de l’ADBU au sein des instances de gouvernance et d’orientation de l’Abes, une des priorités communes pour les années à venir est le maintien et le développement des liens directs entre la direction de l’Abes et les directrices et directeurs de services et de bibliothèques du réseau. L’enjeu est d’anticiper, à partir de diagnostics communs et d’attentes partagées, les évolutions de l’information scientifique puis d’accompagner le déploiement de la stratégie de l’agence au sein de l’écosystème toujours en évolution que constitue son réseau.

Cellules fantômes ou cellules sans noyau

Cellules fantômes ou cellules sans
            noyau

© Odra Noel

En 2045, hubs de données et intelligence artificielle

Que sera l’Abes quand paraîtra le 200e numéro d’Arabesques et à quoi ressemblera le paysage de l’IST en France en 2045 ? Sans se lancer dans un périlleux exercice de prospective à vingt-cinq ans, on peut gager qu’ADBU et Abes seront toujours présentes, pertinentes et en lien plus étroit que jamais. Arabesques, en ligne et en accès ouvert, continuera à jouer son rôle de lien entre les communautés desservies par l’agence. L’écosystème dans lequel cette dernière évoluera aux côtés des établissements et des bibliothèques aura été profondément travaillé par le temps long de la science ouverte et par des décennies qui auront confirmé que la donnée, agrégée en massifs explorés et exploités par des intelligences artificielles, à la curation assurée par des professionnels de l’IST, est le véritable or noir de ce siècle. L’Abes sera toujours garante du contrôle, de la maîtrise, de l’expertise et du pilotage publics des données produites par les établissements publics d’enseignement supérieur, au service des politiques publiques d’enseignement supérieur et de recherche du pays. Les formes de mutualisation proposées par l’agence s’enrichiront sans doute de propositions de partenariats et de coopération innovantes, à inventer avec les établissements.

L’Abes pourra compter, alors comme aujourd’hui, sur l’ensemble des membres de l’ADBU pour l’aider à animer et faire vivre le réseau, devenu l’échelle et la forme naturelles de mise en œuvre des politiques scientifiques et documentaires du pays. Au fil des années, des dossiers et des chantiers, notre dialogue se poursuivra, garantie que les projets et la stratégie de l’Abes seront toujours en adéquation avec les besoins et les stratégies des établissements du réseau.

Illustrations

Cellules fantômes ou cellules sans             noyau

Cellules fantômes ou cellules sans noyau

© Odra Noel

Citer cet article

Référence papier

Marc Martinez, « L’ADBU aux côtés de l’Abes pour accompagner le réseau », Arabesques, 100 | 2021, 10.

Référence électronique

Marc Martinez, « L’ADBU aux côtés de l’Abes pour accompagner le réseau », Arabesques [En ligne], 100 | 2021, mis en ligne le 13 janvier 2021, consulté le 28 mars 2024. URL : https://publications-prairial.fr/arabesques/index.php?id=2299

Auteur

Marc Martinez

Président de l’ADBU, directeur des Bibliothèques universitaires Jean Moulin Lyon 3

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