Nous avons mené une expérimentation ayant pour objectif de mieux intégrer l’interface publique du catalogue Sudoc dans la réalité du web d’aujourd’hui, c’est-à-dire dans la diversité des pratiques des internautes, la richesse du contenu disponible et la souplesse des nouvelles technologies Web. Parmi les caractéristiques émergentes du Web, il faut citer la complémentarité entre une recherche simple et une navigation riche (raffiner, rebondir, trier…), la plus-value de l’ingénierie linguistique, la variété ou la personnalisation des interfaces et des modes de présentation de l’information (cartes, graphes, icônes…), la possibilité de réutiliser les mêmes données ou services dans différents contextes, la participation active des lecteurs…
Le Web n’est pas seulement un médium, mais surtout un écosystème, au sein duquel un catalogue bibliographique doit s’intégrer et interagir. Dans le cas particulier du catalogue Sudoc, il existe en outre un environnement immédiat constitué par les différentes applications et données gérées par l’ABES (thèses numériques, portail Sudoc, CGM, APE…).
Ces différents outils doivent communiquer entre eux et avec le reste du Web, de manière aussi fluide que possible.
L’enjeu pour l’ABES n’est pas de rafraîchir l’interface publique du Sudoc, mais de se la réapproprier, d’être en mesure d’exploiter elle-même toute la richesse des données produites et enrichies par le réseau, pour offrir aux publics des services riches et diversifiés. Cela suppose pour l’ABES d’accéder directement aux données brutes (en l’occurrence en UNIMARC XML1) et de maîtriser leur exploitation. L’interface du Sudoc ne peut être un produit fini, encore moins un produit livré par un fournisseur extérieur.
C’est le sens de cette expérimentation. Son but n’est pas de proposer une nouvelle interface clés en main, mais d’illustrer les possibilités ouvertes par cette réappropriation par l’ABES de la face publique de son catalogue.
L’expérimentation nous montre ce qu’on peut faire. Il reste à imaginer ce qu’on veut faire.
L’idée est de faire graviter autour de la référence bibliographique Sudoc, toutes sortes d’informations pertinentes se rapportant à l’ouvrage (autres éditions, éditions en ligne, recensions, commentaires, citations, couvertures, table des matières, mots-clés des utilisateurs…).
Liens Sudoc vers d’autres éditions de la même œuvre (via un service Web d’OCLC) |
Couverture (via Amazon) |
Lien vers des blogs qui citent cette ressource (via un service Web du moteur de recherche Technorati) | |
Rebond vers des ressources numériques référencées par OAIster (via un service Web offert par le portail Sudoc). La première réponse renvoie sur une édition en ligne d’Ulysses. | Référence bibliographique Sudoc | Visualisation des localisations Sudoc (via le service Web de Google Maps). On peut présenter une photo satellite, une carte, ou une superposition des deux. |
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Rebond HTML vers Google Scholar. Les réponses mentionnent une édition en ligne d’Ulysses, mais aussi les articles scientifiques qui citent cette œuvre. |
Rebond HTML vers Google,en ciblant des recensions d’Ulysses. On pourrait aussi rebondir vers le portail de revues SHS Persée, qui contient de nombreuses recensions (via un service Web du portail Sudoc). |