Du 11 au 13 juin a eu lieu à Prague (République tchèque) le congrès PIDFest, premier du nom, qui prend la suite de l’événement PID Apalooza organisé à quatre reprises entre 2006 et 2021.
Avec le PIDFest, il s’agit de réunir la communauté autour des PIDs (Permanent IDentifiers) composée d’éditeurs, bibliothécaires, gestionnaires de consortia, consultants, etc. venu·e·s du monde entier (mais quand même largement du monde anglo-saxon). Communauté qui cultive son côté décalé : après le concert de didjeridoo en ouverture, le stand ORCID proposait durant les pauses de fabriquer son propre bracelet de perles, et le mot de la fin a pris la forme d’un bingo endiablé rendant hommage à Taylor Swift. Tous les moyens sont bons pour trouver des réponses à cette question : comment convaincre l’ensemble des acteurs de la chaîne d’implémenter des PIDs ? C’est le nerf de la guerre et l’on s’échange recettes et bonnes pratiques, qu’elles soient très policées - Qui n’a pas sa stratégie nationale ? Demandez une stratégie nationale ! - ou plus prosaïques (faire appel au même consultant). Certains osent même revenir sur leurs échecs, mais mieux vaut qu’ils soient seulement techniques.
Si vous avez bien lu le numéro 112 d’Arabesques consacré aux référentiels, vous n’aurez probablement pas de mal à relier les points :
En effet, ce sont bien les les DOI qui identifient les résultats de recherches (publications chez CrossRef ou jeux de données chez Datacite), les ORCID, qui identifient les personnes, et les ROR ID pour les organisations ont fait leur chemin et sont au moins connus à défaut d’être toujours utilisés. Mais il existe un besoin d’identification pour tant d’objets dans le grand écosystème de la recherche : les projets (pour lesquels RAID est tout juste éclos, en connexion avec les précédents), les instruments et infrastructures, les logiciels, les bourses et les financements…
Ces quelques jours auront permis aux participants de faire communauté, de reprendre vigueur auprès de leurs pairs pour jouer à nouveau les PID evangelists (sic) à domicile - d’autant que la majorité des participants sont rompus au télétravail exclusif et jonglent avec les fuseaux horaires pour contacter leurs collègues.
Si cette courte recension a éveillé votre intérêt, tous les supports de présentation et les sessions plénières enregistrées (y compris le poster présenté par l’Abes) sont disponibles sur l’archive ouverte de l’institution organisatrice à cette adresse : https://hdl.handle.net/20.500.14391/3044.
Avec DOI et ORCID pour toutes et tous, of course !
