Aurélie Desmé
Pour vous écrire, je me suis installée dans le bureau de Canal Psy, dans « la cave » comme il m’arrive de dire. Histoire de trouver l’inspiration, je me suis plongée dans l’ambiance, au milieu des parfums de papiers, d’encres et de poussières. Alors, j’ai pu trouver les mots et vous écrire pour vous dire que je m’en vais, appelée par d’autres aventures.
Cette « cave » n’a rien à envier à d’autres caves plus célèbres. Vous pensiez aux caves beaujolaises ? Effectivement, en ces lieux, j’ai eu l’impression d’élaborer avec Gaëlle Chevrier les meilleurs crus, après avoir sérieusement « vendangé » des articles par monts et par vaux. Serait-ce à la hauteur des caves de Saint-Germain-des-Prés ? Et pourquoi pas ? Il nous est arrivé de suer, et moi de faire les cent pas comme on danse pour nourrir au mieux les 16 pages blanches du journal. Le mot cave, vous fait penser à quelque chose de noir et triste ? Nenni, nenni. Et puis, comme le disait Barbara, « le noir est une couleur gaie ».
Je m’en vais sans être endeuillée, le journal Canal Psy n’est pas mort. Ces feuillets restent entre de bonnes mains, j’en suis convaincue. Par ces quelques lignes, je voudrais saluer celle dont vous connaissez à peine le nom mais que je veux souligner : Gaëlle Chevrier qui travaille dans l’ombre à la conception et à la réalisation de Canal Psy. Ensemble, nous avons traversé des zones de turbulences et peut-être comme les marins nous avons cherché à maintenir le cap. Aujourd’hui, je passe la main à Monique Charles, elle tiendra bon la barre.
Je regarde les affiches des journaux parus depuis fin 95 avec une certaine fierté. Alors, je voudrais remercier Sabine Gigandon-Vallette, la première rédactrice, de m’avoir invitée dans cette aventure. Je voudrais remercier aussi les lecteurs, les auteurs, les partenaires de tous poils. Merci mille fois. Peut-être plus d’ailleurs…
Il y a deux ans déjà, la rédactrice, qui s’en allait, souhaitait bon vent à Canal Psy, je trouve que ce souhait a réussi au journal. À mon tour…
Bon vent à Canal Psy !
Catherine Bonte
L’expression peut faire naître des images de courses mais, si cette signification n’est pas absente de la circonstance, elle suggère surtout la poursuite d’une tâche. C’est à Catherine Bonte qu’il revenait en premier d’évoquer l’expérience intellectuelle et humaine qui s’est réalisée à travers son rôle de rédactrice et ce que représente le fait de transmettre une fonction qui a bénéficié de ses compétences et de son dévouement.
Les prochains numéros de Canal Psy leur devront beaucoup, ainsi qu’à Gaëlle Chevrier qui devra ajouter à la réalisation technique qu’elle assure, la position de conseiller amplement sollicité. Il se trouve que les buts que se propose Canal Psy, à savoir être un lien entre les appartenances diverses et un espace relais où transitent les informations et les questions en débat, entrent en résonance avec l’intérêt et le goût qui me portent vers ce qui révèle de la transitionnalité et des dispositifs qui en favorisent les processus. C’est donc avec un plaisir réel, j’espère parvenir à le faire partager, que je prépare les parutions à venir.
Monique Charles