Porté sur les fonts baptismaux en 2007, Calames est entré dans l’âge de raison avec la réalisation d’une étude prospective et collective de son infrastructure et de ses acteurs au cours du premier semestre 2014. Cette synthèse, dont l’imprimatur a été donné le 27mai 2014 par la tenue d’une journée du réseau Calames organisée à Paris, a porté l’Abes à se concentrer sur trois enjeux de premier plan. Aucun de ces défis ne saurait être tout à fait relevé sans un approfondissement des efforts de mutualisation dans lesquels l’Abes est engagée avec ses partenaires.
L’objectif de modernisation de l’environnement d’encodage en XML/EAD a rapidement été porté à une échelle interministérielle. Réuni à dix reprises entre l’automne 2014 et l’été 2015, le groupe de travail « Outil national EAD » s’est efforcé de donner corps aux convergences possibles entre BNF, CCFR, Equipex Biblissima et Abes. Les scénarios échafaudés répondent à une démarche itérative, propre à unifier progressivement des acteurs dont les existants (ou l’absence d’outils) et les besoins sont fort variés, en vue de faciliter et d’homogénéiser le signalement des manuscrits et archives des bibliothèques françaises.
Les attentes du réseau Calames en matière de signalement des numérisations – l’un des moteurs du signalement patrimonial – sont d’une grande diversité. Si l’hypothèse d’un silo numérique et d’une nouvelle application collective portés par l’ESR ou un groupe d’établissements a fait long feu, c’est dans le sens d’une convergence avec les opérateurs nationaux (BNF-Gallica, Persée, Huma‑Num) que s’orientent les instances stratégiques chargées de définir un schéma directeur national (BSN5, Collex).Après deux années de période probatoire, « Calames Images » a été officiellement intégré à la grille des services compris dans les conventions pour 2015‑2017 : cette solution d’appoint permet le dépôt et la visualisation d’images de documents numérisés, sans pour autant couvrir l’éventail de fonctionnalités d’une véritable bibliothèque numérique. Un accent particulier doit être mis sur l’extension des modes d’interopérabilité des métadonnées EAD, format resté jusqu’à présent relativement étranger aux outils plus généralistes de gestion des données documentaires (SGB, portails, etc.), et dont les évolutions propres (nouveau schéma EAD3 publié en 2015) ne peuvent fournir que des pistes de réponses. Sur le chemin d’un web de données culturel, l’une des premières passerelles à emprunter reste l’indexation et le liage à des autorités : aussi l’hypothèse d’un référentiel national est-elle apparue comme étroitement liée à celle d’un outil national EAD ; aussi le développement de web services pour ldRef a-t-il été une priorité du premier semestre 20151.
