Nouvelle revue de psychanalyse
Elle fut créée en 1970 par J.-B Pontalis et jouissait d’un comité de rédaction aux membres prestigieux. Comme son titre l’indique, c’est une revue de psychanalyse… mais pas seulement ; c’est une revue savante et ouverte tout à la fois, avec un réel souci de la qualité des articles tant sur le plan du contenu que sur celui du style. Chaque numéro est rassemblé moins autour d’une problématique que d’un titre : ceci se fit plus sensible au fil des numéros.
Commencée en 1970 par « Incidences de la psychanalyse », la Nouvelle revue de psychanalyse se termine avec « L’inachèvement » faute, dixit Pontalis, de réelle relève ; ainsi meurent donc les revues.
Ceci suffirait à dire pourquoi je l’aime ; mais il faut signaler, outre l’élégance de sa présentation presque carrée, la pertinence des titres, toujours à la marge des concepts psychanalytiques. Pour exemples, je rappellerai : « L’espace du rêve », « Le dedans et le dehors », « Mémoire », « La passion », « La lecture », « Histoires de cas »…
Cette revue fournit aux étudiants non seulement des informations et des apports de fond mais aussi, j’écrirai presque surtout, des perspectives décalées, ouvertes. Aussi est-il important de ne pas en rester à l’article recherché mais au contraire de se laisser aller à flâner afin de confirmer l’idée que lire, même des essais, même de la théorie, peut aussi être un plaisir.
Jean-Marc Talpin
La Nouvelle revue de psychanalyse, est une revue qui, dans la succession de ses numéros, a su maintenir (et même confirmer), outre la qualité de ses apports cliniques, l’ouverture aux apports des historiens (histoire antique et moderne) et des ethnologues. Ainsi en est-il de la question du cannibalisme, du corps, de la mystique, de la croyance, des humeurs, du mal… Plus que d’autres, ces numéros ont, de façon décisive, contribué à « faire travailler » les (complexes) articulations Inconscient/Culture. Cette revue a pour qualité majeure de n’être ni fermée, ni systématisée.
Christine Durif-Bruckert
Dialogue
Dialogue est une revue thématique qui s’intéresse comme l’indique son sous-titre aux « recherches cliniques et sociologiques sur le couple et la famille ». Elle est la revue de l’AFCCC (Association Française des Centres de Consultation Conjugales), une association (créée en 1961) qui dispense la formation de conseillers conjugaux et de thérapeutes de couple, son fondateur étant Jean Lemaire, actuellement professeur à Paris V. Cette revue a su s’ouvrir avec souplesse aux différentes approches qui permettent de comprendre un fait, tout en maintenant la qualité de ses intervenants. Bien présentée, elle comporte des notes de lecture récentes. D’un petit format, bleue, elle est trimestrielle.
Les articles sont écrits dans un langage accessible à un plus large public et chaque numéro est organisé autour d’un dossier, c’est ce qui fait, je trouve, l’intérêt de cette revue. Il s’agit ainsi souvent de la reprise du thème d’un colloque récent, d’où une grande variété des dossiers (sur les liens, le père, les dettes et les cadeaux, la maltraitance, la naissance et la culture, le sexuel, la séparation, le langage, etc.). Cette revue a pu ainsi accueillir des dossiers que j’ai préparés avec Joëlle Rochette suite à des journées sur la petite enfance.
Très accessible, et consistante, cette revue peut permettre de réaliser un bon repérage sur la question que l’on veut travailler, de plus, certains articles qui sont réalisés par des professionnels font des liens entre le terrain et une ébauche de théorisation.
Une bonne introduction donc !
Denis Mellier
Revue trimestrielle éditée par l’AFCCC depuis 1968, qui a su se distancier de plus en plus d’une idéologie par trop familiariste. Les thèmes traités sont très actuels (l’union libre, familles recomposées) et très concrets. Les réponses apportées ne tombent pas dans la facilité de « l’aide » mais grâce à une sérieuse réflexion théorique laissent les débats ouverts.
Annik Houel
