04 | 2025

DOI : 10.35562/bacage.1044

ISBN : 978-2-37747-552-0

Édito

La parution du quatrième numéro du Bulletin des Arrêts de la Cour d’appel de Grenoble met à l’honneur un certain nombre d’arrêts qui ont été choisis par nos contributeurs parmi les décisions rendues, sur l’année 2024, par les différentes formations de jugement de la cour d’appel, en raison de leurs appétences et de l’intérêt que celles‑ci leur paraissaient présenter. Si ce quatrième numéro s’inscrit dans le sillage de ses prédécesseurs, il sera observé qu’il s’en distingue néanmoins par l’augmentation du nombre de thèmes traités dans le cadre d’études comparées de plusieurs arrêts. L’on y trouve ainsi, entre autres, des études portant sur l’obligation précontractuelle d’information en matière de crédit à la consommation, les difficultés que l’indemnisation de l’incidence professionnelle du handicap est susceptible de générer au regard du caractère purement potentiel de certaines conséquences des préjudices qui y sont comptabilisés, ou encore l’appréciation des conditions du concubinage pour l’application de la circonstance aggravée tirée de cette qualité en matière pénale.

Au‑delà de ces études, sont également commentées plusieurs décisions rendues en matière familiale, en matière de responsabilité civile, de droit des affaires et de droit pénal. En outre, le nombre de commentaires portant sur des décisions dans lesquelles des problématiques de procédure sont traitées augmente significativement dans ce numéro. Parmi diverses contributions en procédure civile, sont ainsi abordées les questions de capacité d’ester en justice, de formalisme des conclusions et de la mise en demeure dans la procédure dérogatoire de recouvrement des charges de copropriété, de partage des compétences du juge aux affaires familiales et du juge des enfants. Les procédures civiles d’exécution sont également à l’honneur avec deux décisions particulièrement intéressantes dans lesquelles la cour d’appel, d’une part, questionne la définition même des mesures d’exécution et, d’autre part, fixe une limite à la minoration découlant du contrôle de proportionnalité tenant à la nécessaire sauvegarde de la fonction comminatoire de l’astreinte. Enfin, la procédure pénale n’est pas en reste avec les commentaires de décisions ayant trait à la géolocalisation à temps différé, à l’effectivité du droit à un interprète et à la recevabilité des exceptions de nullité présentées pour la première fois en cause d’appel.

Le dynamisme de la revue est donc croissant comme en atteste par ailleurs l’intervention de plusieurs de ses rédacteurs à la cour d’appel dans le courant de ce mois de juin en vue d’une présentation des travaux menés dans le cadre du BACAGe. Ainsi Gaëlle Ruffieux et Floriane Maisonnasse sont allées exposer leur étude parue dans le précédent numéro sur l’analyse quantitative des décisions rendues sur la prestation compensatoire en 2023 à tous les JAF du ressort de la cour grenobloise. De même Yannick Ratineau a eu l’occasion de dévoiler les résultats d’une étude menée de 2022 à 2024 sur le traitement des violences intra‑familiales par la chambre des appels correctionnels de la cour d’appel de Grenoble devant les juges correctionnels du ressort.

Nous espérons, chers lecteurs, que vous trouverez, vous aussi, un intérêt certain à la lecture de ce nouveau numéro. En attendant de vous retrouver dans le prochain numéro qui paraîtra au mois de décembre 2025, nous vous souhaitons de belles lectures et de bonnes vacances !

Ingrid MARIA et Yannick RATINEAU, co‑directeurs du BACAGe

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